"On a un ministre des Transports qui ne s'intéresse qu'aux élections municipales de 2026 parce qu'il a l'intention de se présenter à Paris" dénonce Ian Brossat, sénateur PCF de Paris
"On a un ministre des Transports qui ne s'intéresse qu'aux éléctions municipales 2026 parce qu'il a l'intention de se présenter à Paris", dénonce Ian Brossat, porte-parole du PCF, sénateur de Paris invité jeudi 7 décembre sur franceinfo, après les polémiques autour de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien. La mairie de Paris a annoncé vouloir réduire la vitesse de circulation sur cette voie parisienne à partir de septembre 2024, une décision à laquelle Clément Beaune, le ministre des Transports, s'est dit opposé jeudi sur franceinfo.
"Il ferait bien de s'occuper de ce dont il a la charge, en l'occurrence, monsieur Clément Beaune est ministre des Transports, et depuis qu'il l'est, il n'y a plus un seul métro qui arrive à l'heure", a taclé Ian Brossat. "Je vois tous les jours la dégradation : aujourd'hui, on a des transports en commun qui coûtent plus cher et qui fonctionnent moins bien. C'est un constat que font les Franciliens tous les jours, pas seulement les Parisiens".
Il accuse le ministre d'avoir des vues sur la mairie de la capitale aux prochaines élections, "on a un ministre des Transports qui passe son temps à essayer de polémiquer avec la maire de Paris plutôt qu'à s'occuper du dossier dont il a la charge. Mon sentiment, c'est qu'on a aujourd'hui un ministre des Transports qui ne s'intéresse pas aux transports et qui ne s'intéresse qu'aux élections municipales de 2026 parce qu'il a l'intention de se présenter à Paris".
Le ministre appelle à plus de télétravail pendant les JO
Quant au chantier des transports en commun pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, Clément Beaune a appelé les Franciliens à "s'organiser autrement, à plus de télétravail", alors que le préfet d'Île-de-France s'inquiète de la fréquentation des transports lors de la compétition sportive.
Une proposition qui indigne Ian Brossat : "Mais qu'est-ce que ça veut dire ? On paye notre pass Navigo plus cher et en plus de ça, on n'a pas le droit de l'utiliser ? On se promène comment ? Comment on va au travail ? À poney ?". Il a finalement invité le gouvernement et la région Ile-de-France à "se retrousser les manches, regarder la réalité en face et régler les problèmes" car selon lui, "l'enjeu, ce ne sont pas seulement les Jeux olympiques, l'enjeu, c'est aussi la vie quotidienne de millions de gens qui n'en peuvent plus de la galère dans les transports et qui ont bien raison d'en avoir ras-le-bol".
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