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François Rebsamen aurait préféré qu'on laisse "le temps aux précédentes mesures de s'appliquer" avant de décréter un couvre-feu

Maire de la ville de Dijon, François Rebsamen assure toutefois qu'il fera respecter le couvre-feu dans sa commune.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Rebsamen à la mairie de Dijon le 16 décembre 2019. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Le département des Côtes-d'Or fait partie des 38 nouveaux territoires concernés par les mesures de couvre-feu : "J'en prends acte" a déclaré François Rebsamen, maire (PS) de Dijon, invité de franceinfo jeudi 22 octobre. Il regrette toutefois le manque de gradation dans ces restrictions et souhaiterait "qu'on laisse le temps aux mesures de s'appliquer pour qu'on en mesure l'efficacité."

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À partir du samedi 24 octobre, comme dans une grande partie du pays, la métropole de Dijon ainsi que l'ensemble du département des Côtes-d'Or, seront soumis au couvre-feu. Même si François Rebsamen, ancien ministre du travail et maire de Dijon, promet d'appliquer ces nouvelles mesures, il reste perplexe sur les raisons de leur entrée en vigueur : "Dans la métropole dijonaise, la fermeture des bars à 22h a été décidée il y a deux semaines. On ne sait pas encore si cette mesure a eu une portée aujourd'hui."

Il faut en moyenne, entre trois à quatre semaines pour juger de l'impact des mesures qui ont été prises.

François Rebsamen

à franceinfo


Le maire de Dijon constate que la première doctrine du gouvernement "tester, tracer, isoler" n'a pas fonctionné : "visiblement ça ne marche pas. Pourquoi? On n'en sait rien, mais du coup, on en arrive à nouveau à des mesures très contraignantes, pas uniquement pour les libertés publiques, mais également pour l'économie". Pour autant François Rebsamen ne critique pas frontalement les décisions gouvernementales : "Tout le monde navigue à vue. Je ne veux pas leur jeter la pierre, mais disons que l'on a le sentiment que les décisions prises n'ont pas été suivies d'effet", regrette-t-il.

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