Cet article date de plus d'un an.

Éducation : "On doit faire mieux en matière de carte scolaire, c'est incontestable", avoue Pap Ndiaye

Après le "changement de méthode" annoncée par Elisabeth Borne sur la fermeture de classes, plutôt que d'annoncer les ouvertures et les fermetures de classes en février et en juin, "ce qui est assez brutal pour les maires qui ont pu faire des investissements", admet le ministre de l'Education, "on va penser les choses sur trois ans".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, était vendredi 9 décembre l'invité du 8h30 franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On doit faire mieux en matière de carte scolaire, c'est incontestable", reconnaît vendredi 31 mars sur franceinfo Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation et de la Jeunesse, après l'annonce d'Élisabeth Borne sur le "changement de méthode" quant à la question des fermetures de classes. La Première ministre était en déplacement avec le ministre de l'Éducation dans une école de la Nièvre, sur la commune de La Machine, pour échanger "sur les enjeux de scolarité et d'égalité des chances en milieu rural".

>>Education : face aux suppressions de postes et aux fermetures de classes, enseignants et parents d'élèves oscillent entre colère et dépit

Un changement de méthode sur la carte scolaire aura lieu "à la rentrée 2024" : "On va envisager la carte scolaire de manière pluriannuelle", explique le ministre. Plutôt que d'annoncer les ouvertures et les fermetures de classes en février et en juin, "ce qui est assez brutal pour les maires qui ont pu faire des investissements", admet Pap Ndiaye, "on va penser les choses sur trois ans", pour "échanger avec les maires, les préfets pour bien voir comment on construit la carte scolaire et éviter les psychodrames annuels que l'on connaît".

500 000 élèves en moins "sur l'ensemble du quinquennat"

Le ministre estime à 1 500 le nombre de classes fermées et de postes supprimés cette année. "C'est d'abord dû à la chute des effectifs scolaires", selon Pap Ndiaye. "Nous allons perdre près de 90 000 élèves à la rentrée 2023". "Sur l'ensemble du quinquennat ce sont 500 000 élèves que nous allons perdre en raison de la baisse de la natalité dans les années 2000 et donc il faut s'adapter à cela."

Le ministre de l'Éducation souhaite aussi faciliter la transition entre le premier et le deuxième cycle. "Nous allons doubler les réseaux territoires éducatifs ruraux à la rentrée". Ces réseaux au nombre de 65 aujourd'hui mettent en relation les écoles, les collèges et les lycées. Pap Ndiaye annonce également plus de places dans les internats d'excellence qui accueillent 11 000 élèves aujourd'hui en zone rurale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.