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Pièces à conviction. Patrimoine de l'Etat, la grande braderie ?

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Article rédigé par franceinfo
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Depuis une dizaine d'années, les gouvernements successifs se sont montrés d'accord sur l'importance de vendre le patrimoine français pour désendetter le pays. L'année dernière, France Domaine, en charge de la gestion de l'immobilier de l'État, a cédé pour 506 millions d'euros de biens publics. Or, ces ventes sont souvent l'objet de critiques, au nom de la défense du patrimoine. À qui profitent-elles ? 

La France possède l’un des parcs immobiliers les plus importants d’Europe : plus de 25 000 biens en France et à l’étranger. Soit 76 millions de mètres carrés de ministères, d’ambassades, de bureaux, de terrains, de pavillons ou de parkings..., le tout évalué à plus de 60 milliards d’euros.
 
Depuis une dizaine d’années, les gouvernements successifs sont tous d’accord sur un point : il faut vendre le patrimoine pour désendetter la France. C’est France Domaine, installé au cœur du ministère des Finances, qui est en en charge de la gestion de l’immobilier de l’État. L’année dernière, ce service a cédé pour 506 millions d’euros de biens publics. Parmi eux, un joyau : le pavillon de la Muette, un relais de chasse dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, construit sous Louis XV, classé monument historique et vendu à un particulier. La plus belle vente de l’année fut le site Penthemont-Bellechasse, auparavant occupé par le secrétariat d’État aux Anciens combattants, situé dans le VIIe arrondissement, l'un des plus chers de Paris. Un ensemble immobilier de 2 500 mètres carrés dont la vente a rapporté 137 millions d’euros à l'État.

Le patrimoine national doit-il être source de revenus ?

Pourtant, ces ventes font souvent l’objet de critiques, au nom de la défense du patrimoine. À Montpellier, des habitants se mobilisent pour tenter de sauver un bâtiment historique au cœur de la ville. Parfois, ces biens sont presque invendables. Comme le fort de Chavagnac, dans la Manche, ou l’inestimable caserne Belliard, en Vendée, avec ses écuries en forme de fer à cheval, tous deux gérés par le ministère de la Défense.
 
Les domaines nationaux ne devraient-ils pas être protégés plutôt que vendus ? La vente du patrimoine permet-elle de diminuer de manière significative la dette de l’État ? Les biens sont-ils correctement évalués ? À qui profitent ces ventes ? ‎
 

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