: Vidéo "Pièces à conviction" : L'État voulait alléger la dette en vendant son patrimoine
Quand l'État a décidé de vendre une partie de son patrimoine, il s'agissait d'alléger la dette de la France. Pourtant, dans les faits, les ventes paraissent insuffisantes. Extrait.
La dette de l'État, considérable, devait être réduite grâce à la vente de biens immobiliers publics. Mais dans les faits, les cessions sont trop faibles et rapportent trop peu pour être assez efficaces. L'équipe de Pièces à conviction a enquêté.
Le 22 octobre 2009, Éric Woerth, ministre du Budget entre 2007 et 2010, affirmait : "On a vendu pour 3 milliards d'euros d'immobilier, donc c'est important, c'est autant qui vient réduire la dette." François Baroin, qui a pris la suite d'Éric Woerth entre 2010 et 2011 au même ministère, confiait le 9 juin 2010 que "le produit de ces fonds servira pour partie au désendettement".
Des ministres contredits par les faits
En 2014, l'État a vendu pour 506 millions d'euros de biens publics et seuls 76 millions – soit 15% – sont allés combler la dette, aujourd'hui évaluée à 2 000 milliards d'euros. Pour Alexandre Gady, historien de l'art, "c'est un peu comme vider la mer avec une petite cuillère. Le rapport d'échelle est tellement distendu qu'on ne voit pas très bien la logique de tout ça".
Dans un rapport de la Cour des comptes, la "contribution au désendettement [est jugée] insuffisante". Mais à qui profitent les ventes ? À deux ministères, celui de la Défense et celui des Affaires étrangères, propriétaires de la plupart des bâtiments vendus.
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