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Vidéo "Pièces à conviction" : La vente polémique de la maison du consul général à Hong Kong

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VIDEO. Pièces à conviction : "la très chère demeure du consul français à Hongkong"
VIDEO. Pièces à conviction : "la très chère demeure de l'ambassadeur français à Hongkong" VIDEO. Pièces à conviction : "la très chère demeure du consul français à Hongkong"
Article rédigé par franceinfo
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La résidence de France à Hong Kong a été vendue par l'État français. Mais pendant deux ans, le consul général a continué à y loger... pour 28 000 euros par mois. Extrait de "Pièces à conviction" du 3 juin. 

Pour renflouer ses caisses, l'État français a décidé d'accélérer la vente de son patrimoine. Mais certaines opérations font polémique. Dernière en date, la cession de la demeure du consul général à Hong Kong.

Les 7 millions d'habitants de Hong Kong, mégapole la plus riche de Chine, ne sont pas tous logés à la même enseigne. Parmi les quartiers privilégiés, sur la colline la plus prisée de la ville, le Peak, où se trouvait la superbe résidence du consulat général de France, un bâtiment historique du XIXsiècle. "C'est ici qu'on trouve les plus belles maisons", confie Louis Ho, agent immobilier. "Certaines petites maisons coûtent là-bas entre 12 et 20 millions d'euros", ajoute-t-il. Le prix moyen du mètre carré sur cette colline atteint 110 000 euros, 10 fois plus qu'à Paris.

"On a mal utilisé l'argent de l'État"

Au sommet du Peak, la résidence du consul général de France avait une vue imprenable sur la baie. Vendue 51 millions d'euros à un fonds d'investissement chinois, la demeure est en travaux depuis deux ans. Francis Nizet, conseiller consulaire en Asie du Nord, chargé de la défense des intérêts français sur place, confie : "C'est certainement là que se sont conclus un certain nombre d'accords entre les deux gouvernements, mais c'était aussi une vitrine de l'excellence et du prestige français."

Pourtant, après la vente, le consul reste locataire du lieu, pour un loyer mensuel de 28 000 euros. De propriétaire, l'administration est devenue locataire. Francis Nizet s'étrangle : "Il me semble que c'était une opération qui aurait dû être réfléchie un petit peu plus, le consul a été forcé d'y résider encore, et de louer pendant deux ans à des prix assez élevés dans une résidence qui ne nous appartenait plus." Finalement, 680 000 euros de loyer et deux ans plus tard, le consul déménage dans une maison plus modeste. Les justifications du ministère ? La demeure était vétuste et nécessitait de nombreux travaux, bien trop onéreux...

À Paris, la vente de cette résidence fait toujours polémique. Jean-Louis Dumont, le président du Conseil immobilier de l'État, n'est pas étonné : "Quand on voit ce qui se passe sur le terrain, comment on utilise aussi mal l'argent de l'État, eh bien, on a effectivement des progrès à faire. Je ne suis pas satisfait [...] de la gestion de cet immobilier." De quoi engager, dans les faits, une meilleure réflexion autour des ventes. 

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