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Vidéo "Envoyé Spécial" : Les femmes brisent le silence dans l’armée française

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Envoyé spécial du 16 octobre - armée (SEVERINE LEBRUN, RAPHAELLE DUROSELLE / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo - Hela Khamarou
France Télévisions

Des femmes militaires dénoncent les violences et le harcèlement sexuel au cœur de l’armée française. Les journalistes d'Envoyé spécial ont donné la parole à trois d'entres elles. Extrait. 

Après la publication du livre coup de poing "La Guerre invisible" de Leila Minano et Julia Pascual sur les violences subies par les femmes dans l'armée française, ces révélations ont provoqué une véritable prise de conscience au sein du gouvernement.

"Lutter contre toutes formes de harcèlement"

Fin février, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a dévoilé l’ouverture d’une enquête interne suivi le 15 avril de l’annonce d’une série de mesures pour accompagner les femmes victimes de violences et de harcèlements sexuels dans l’armée. Ce plan vise "à conforter la féminisation de nos forces et à lutter contre toutes formes de harcèlement, de discrimination et de violence faites aux femmes dans nos armées", a précisé le ministre. Pourtant, l’objectif de la "tolérance zéro" n’est toujours pas atteint. Comment en finir avec le silence sur les violences sexuelles dans l’armée française ?
 
Alors que l’armée française est la plus féminisée d’Europe, son fonctionnement interne repose sur la loi du silence. Difficile alors de faire entendre son témoignage, d’autant plus quand il remet en question l’un des fonctionnements propre à cette institution.

"Elle c’est une salope, c’est une pute"

Dans l'émission diffusé jeudi 16 octobre à 20H45 sur France 2, nous découvrons le destin de trois femmes qui ont été les victimes de ces actes. Obligées de se créer une armure dans un cadre misogyne, elles ont subi des violences verbales, des mains baladeuses ou même un viol. Par peur des représailles, l’une n’a pas osé parler, surtout quand il s’agissait d’accuser son supérieur direct. L’autre s’est sentie abandonnée par la hiérarchie lorsqu’elle a eu le courage de désigner son agresseur. Mais elle n'a obtenu pour seule réponse que le silence de sa hiérarchie. La dernière a choisi de quitter sa base navale au bout de deux ans, et témoigne à visage découvert. 
 
Quelle est la solution face à une institution qui refuse d’incriminer ses coupables et comment appliquer les mesures du ministre de la Défense ? 
 

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