"13h15 le samedi". Le monde selon Chaplin

Charlie Chaplin (1889-1977) a vécu les vingt-cinq dernières années de sa vie au manoir de Ban, en Suisse, une somptueuse propriété avec vue imprenable sur le lac Léman et les massifs alpins. Depuis la mi-avril 2016, la demeure familiale posée sur un parc de quatre hectares est devenue un musée. Chaplin's World propose au visiteur "une expérience de divertissement immersive et intemporelle à travers la vie et l'œuvre de l'un des plus grands artistes du XXe siècle".

Au début des années cinquante, le créateur du personnage Charlot est interdit de séjour dans son pays d’adoption, les Etats-Unis. Amer, il s’installe à 62 ans dans ce havre de tranquillité avec ses huit derniers enfants et son ultime épouse Oona, âgée de 27 ans. Il a produit une œuvre immense, est devenu millionnaire, s'est marié quatre fois et eu onze enfants, mais que sait-on réellement de la vie riche et chaotique de Charles Spencer Chaplin, né à Londres dans la misère ?

Un monde idyllique sur lequel il régnait en monarque

Le magazine "13h15 le samedi" (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé sur France 2 a eu accès, grâce à la famille Chaplin, aux merveilleux films personnels tournés par sa femme. Trois de ses enfants et l’un de ses petits-fils ont accepté de livrer leurs confidences. Ils témoignent d’une époque où Charlie Chaplin travaillait beaucoup, tout en goûtant aux joies d’une vie de famille qu’il n’avait pas connue dans sa jeunesse. Un moment unique et émouvant partagé avec eux, celui où la maison de famille emplie des souvenirs les plus chers est devenue un musée ouvert à tous.

Ce document de Karine Comazzi, Frédéric Capron, Patrice Brugère et Oktay Sengul fait découvrir ce manoir merveilleux qui, après deux ans de travaux, accueille les visiteurs. Charlie Chaplin y avait construit un monde idyllique sur lequel il régnait en monarque. Une opulence strictement réglée qui lui faisait oublier une enfance dans la rue, un père absent et une mère internée quand il avait 14 ans… Avec Chaplin's World, sa famille le rend ainsi au monde qu'il a tant ému et fait rire : "Chaplin ne nous appartient pas. Il appartient au public."