En 1947, la chasse aux sorcières du sénateur américain McCarthy prend pour cibles des personnalités d'Hollywood. Parmi elles, un immigrant anglais donneur de leçons qui s'enrichit sur le sol américain sans en prendre la nationalité, selon les dires de l'époque : Charlie Chaplin.La Commission des activités anti-américaines ouvre un dossier et le tout-puissant patron du FBI, John Edgar Hoover, place le créateur de Charlot sur écoute. Ses mœurs, ses films, ses sympathies, sa fortune… tout fait de lui un suspect."Je n'ai jamais appartenu à aucun parti et n'ai jamais voté""Soit vous disiez ne pas être favorable au communisme, soit vous ne disiez rien et étiez automatiquement considéré comme un sympathisant", rappelle Pierre Smolik, historien et biographe suisse de Charlie Chaplin. "C'était quelqu'un qui avait ses propres studios, faisait ses films… Il ne répondait à personne. On a pensé qu'il pouvait être communiste", explique son fils Michael.Charlie Chaplin répond à la Commission : "Je n'ai jamais appartenu à aucun parti de ma vie et n'ai jamais voté. Je ne suis pas communiste." Son fils estime qu'"il était considéré comme dangereux car il disait ce qu'il pensait". En voyage à Londres avec sa famille en 1952, il apprend que son visa de retour aux Etats-Unis est supprimé. Il vit les vingt-cinq dernières années de sa vie au manoir de Ban, en Suisse, transformé depuis la mi-avril 2016 en musée, le Chaplin's World.