"Tournant majeur" ou "coming out verbal" : la presse divisée sur les annonces de Hollande
Les éditorialistes français et étrangers sont partagés au lendemain de la conférence de presse du chef de l'Etat.
Sans surprise, François Hollande fait la une de tous les quotidiens nationaux et régionaux mercredi 15 janvier, au lendemain de sa conférence de presse, à l'Elysée. Passage en revue des réactions et des analyses.
Sur sa politique
Pour Libération, François Hollande est apparu en président "libéré" revendiquant enfin sa ligne "sociale-démocrate". "Ce n'est pas une révélation, mais ça y est, il a avoué !" observe également Le Républicain lorrain. François Hollande a "bel et bien engagé, hier, un tournant majeur de sa politique économique", estime Le Télégramme.
Sans surprise, Le Figaro se montre plus réservé. Il estime que "ce coming out" n'est que "verbal", "destiné à rassurer les créanciers de la France et les agences de notation. Malheureusement, il est à craindre qu'ils réclament autre chose que des mots." L'Humanité se montre plus virulent : "François Hollande sera, pour la deuxième partie de son mandat, le président du Medef..."
Sur les annonces
Pour Le Parisien, François Hollande a "sonné le tocsin" avec le pacte de responsabilité. Les Echos et La Croix ont notamment retenu la fin des cotisations familiales et l'accentuation de la baisse des charges pour les entreprises.
Pour Le Figaro, "dans les faits, il a réaffirmé les objectifs d'économies déjà présentés à Bruxelles et annoncé 10 milliards d'allégements de charges supplémentaires sans préciser leur financement". L'Opinion constate de son côté que le pacte de responsabilité s'apparente davantage à un "pacte de peau de chagrin".
Sur la situation du couple présidentiel
Si les éditorialistes abordent la situation du couple présidentiel et attendent une "clarification", ils passent rapidement au contenu économique de la conférence de presse. Certains, comme Metronews, pensent que François Hollande a réalisé "le bon coup (…) en balayant les questions sur sa vie privée et en brandissant des annonces fortes", explique le quotidien gratuit.
Le Figaro semblait craindre les questions des médias anglo-saxons : "Ils ne se sont pas déchaînés". Le quotidien qui s'étonne même des réponses de François Hollande.
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