Infographies Gouvernement de Gabriel Attal : après le remaniement, quels sont les ministères les plus "instables" depuis 2017 ?

La Santé et l'Ecologie sont les ministères qui ont le plus changé de locataires en sept ans. L'Education est marquée par une forte instabilité depuis la réélection d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par Mathieu Lehot-Couette
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Premier ministre Gabriel Attal et son nouveau gouvernement, lors du Conseil des ministres, vendredi 12 janvier. (MICHEL EULER / AFP)

Un mois après l'annonce des premiers noms du gouvernement de Gabriel Attal, la seconde liste a été annoncée dans la soirée du jeudi 8 février. Le 11 janvier dernier, onze ministres et trois ministres délégués avaient été désignés. Jeudi, plusieurs ministres délégués ont été nommés à leur tour, tandis qu'Amélie Oudéa-Castera a été "rétrogradée" aux Sports et aux JO, laissant le ministère de l'Education nationale à Nicole Belloubet.

Entre ceux qui restent, ceux qui partent et ceux qui arrivent, ce remaniement en deux étapes rappelle une nouvelle fois qu'il n'y a pas de garantie de l'emploi pour les membres du gouvernement. Mais quels sont les ministères les plus instables sous la présidence d'Emmanuel Macron ? Franceinfo a passé en revue la liste des ministres dans les principaux ministères depuis 2017.

Au classement des passations, la Santé arrive en tête. Catherine Vautrin est la septième nommée à ce poste depuis mai 2017. L'instabilité ministérielle y a été particulièrement forte pendant le second quinquennat d'Emmanuel Macron. Cinq ministres différents s'y sont succédé depuis mai 2022, en comptant le court intérim d'Agnès Firmin-Le Bodo, qui a remplacé Aurélien Rousseau au pied levé après sa démission en décembre dernier. Frédéric Valletoux, nommé jeudi, occupe, lui, un poste de ministre délégué

L'Ecologie arrive en deuxième position avec six ministres différents depuis 2017. Aucun d'entre eux n'est resté plus de deux ans à son poste. Christophe Béchu, maintenu en fonction cette semaine, exerce la charge de ministre de la Transition écologique depuis un an, six mois et sept jours. Il s'agit du deuxième bail le plus long à ce poste sous Emmanuel Macron, puisque Barbara Pompili le devance de quelques mois (un an, onze mois et seize jours).

Au pied du podium, les ministères de l'Agriculture et de la Culture ont chacun compté cinq locataires différents depuis 2017. Rue de Varenne, l'instabilité est concentrée sur le premier quinquennat. Quatre ministres différents ont occupé le poste avant la réélection d'Emmanuel Macron et la nomination de l'actuel ministre Marc Fesneau. Ce dernier a d'ailleurs été confirmé dans ses fonctions par Gabriel Attal. A la Culture, Rachida Dati prend la place de Rima Abdul Malak, qui quitte la rue de Valois après y avoir passé un an et près de huit mois. 

La stabilité des ministères régaliens

Au milieu du classement, le ministère de l'Education nationale a été marqué par une forte instabilité au cours du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Nicole Belloubet est la quatrième ministre à prendre ce portefeuille en moins de deux ans, un mois seulement après Amélie Oudéa-Castera, affaiblie par la polémique liée à la scolarisation de ses enfants. Ces changements successifs tranchent avec la stabilité du précédent quinquennat au cours duquel Jean-Michel Blanquer avait exercé la fonction sans discontinuer.

Enfin, les ministères les plus stables sont ceux qui sont dits régaliens, c'est-à-dire qui relèvent de domaines considérés comme exclusivement étatiques. Il s'agit de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Economie. Trois de ces ministères sont d'ailleurs occupés par des ministres en fonction depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron : Eric Dupond-Moretti à la Justice, Gérald Darmanin à l'Intérieur et Bruno Le Maire à l'Economie. Ce dernier occupe son poste depuis l'élection d'Emmanuel Macron, en mai 2017, ce qui en fait le "doyen" du gouvernement.

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