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Propos racistes à l'Assemblée : pour François Hollande, "si on ne veut pas qu'il y ait des députés racistes, il ne faut pas voter pour eux"

L'Assemblée a voté, vendredi après-midi, pour la sanction maximale contre le député RN Grégoire de Fournas, accusé d'avoir tenu des propos racistes jeudi dans l'hémicycle.

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande, ancien président de la République,invité sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C'est une attaque qui n'a pas sa place à l'Assemblée nationale", confie vendredi 4 novembre François Hollande à franceinfo. L'ancien président de la République, en déplacement à Bordeaux pour dédicacer son livre Bouleversements, réagit aux propos racistes proférés par le député du Rassemblement national Grégoire de Fournas jeudi. "Il faut qu'il y ait des réactions à la hauteur de ce qui s'est produit", poursuit l'ancien chef de l'Etat. Le député RN a écopé de la sanction la plus lourde, votée par les députés vendredi, c'est-à-dire la "censure avec exclusion temporaire".

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François Hollande l'admet, "les sanctions apparaîtront forcément limitées puisque ce sont seulement des jours retenus et donc sans indemnités pour le parlementaire qui s'est livré à ce type d'invective". Il ajoute et explique qu'"on ne peut pas exclure un député de l'Assemblée nationale" puisqu'"un député est venu par la volonté de ses électeurs". Pour François Hollande, "si on ne veut pas qu'il y ait des députés éventuellement racistes à l'Assemblée, il ne faut pas voter pour eux"

"Est-ce que ce député n'a pas dit tout haut ce qu'une bonne partie du Rassemblement national pense tout bas ? Poser cette question c'est déjà y répondre."

François Hollande

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Pour l'homme politique, le fait qu'il y ait "90 députés du Rassemblement national à l'Assemblée, ça veut dire qu'il y a des thèses qui vont être proférées, énoncées, produites au cours des mois qui viennent" .Un fait qui l'inquiète : "Ce ne serait pas si grave si ce mouvement était loin du pouvoir mais il peut aussi s'en rapprocher."

Et l'ancien chef de l'État d'insister : "Il est donc très important - au-delà des indignations légitimes - que les grandes familles politiques républicaines se mobilisent pour convaincre les Français qu'elles ont des solutions et qu'il n'y a pas besoin d'aller se réfugier dans des votes extrêmes", conclut-il.

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