Propos racistes à l'Assemblée nationale : exclu pendant 15 jours, l'élu RN Grégoire de Fournas dénonce "une grande injustice"
La censure avec exclusion temporaire, votée par les députés vendredi, implique aussi la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député.
Ce qu'il faut savoir
"Je suis totalement innocent des faits que l'on me reproche." Quelques minutes après son exclusion de l'Assemblée nationale pendant 15 jours votée par les députés, l'élu RN Grégoire de Fournas a réagi sur Twiter. "Je ressens cette sanction d'une dureté inouïe avec une grande injustice. Mais respectueux de l'institution, je m'y soumets". La sanction implique aussi la privation, pendant deux mois, de la moitié de l'indemnité parlementaire allouée au député
Hormis le RN, tous les autres groupes parlementaires ont voté en faveur de cette exclusion. Lors d'une question sur les exilés posée par le député de la Nupes Carlos Martens Bilongo, jeudi, l'élu RN avait lancé dans l'hémicycle : "Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique !". Ce direct est désormais terminé.
L'élu LFI Carlos Martens Bilongo se dit "soulagé" de la sanction retenue. Carlos Martens Bilongo a réagi après la sanction prononcée à l'encontre du député RN, vendredi. Le député LFI se dit "soulagé". "J'ai toujours été convaincu que le groupe RN était raciste et ça se confirme", a-t-il ajouté.
La présidente de l'Assemblée en appelle à la "dignité" des débats. "Ne fragilisons pas notre démocratie, a demandé vendredi la présidente du Palais-Bourbon Yaël Braun-Pivet, à l'issue du vote. "J'en appelle à la dignité de nos débats, au refus de toute haine et de toute violence, fussent-elles verbales."
Marine Le Pen déplore la condamnation des "idées politiques". "Voilà une procédure où on est jugés par ses adversaires politiques qui en réalité jugent vos idées politiques", a affirmé vendredi la présidente du groupe RN à l'Assemblée. "A partir du moment où ils considèrent que l'idée politique doit être condamnée, on s'éloigne complètement de la démocratie (...) C'est tout le problème de cette procédure", a ajouté Marine Le Pen.