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Nicolas Sarkozy soulève la polémique avec ses propos sur Rachida Dati

En meeting à Boulogne dans les Hauts-de-Seine mardi soir, Nicolas Sarkozy a justifié la nomination de son ancienne Garde des Sceaux par ses origines maghrébines. Les réactions se multiplient ce mercredi. Les propos de l'ancien chef de l'État, candidat à la présidence de l'UMP, ont choqué.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Rachida Dati, Garde des Sceaux sous le mandat de Nicolas Sarkozy, ici en 2009 © MAXPPP)

Mardi soir, Boulogne (Hauts-de-Seine). Nicolas Sarkozy tient un de ses derniers meetings avant l'élection à la présidence de l'UMP samedi. Devant la salle, le candidat évoque son choix de nommer Rachida Dati Garde des Sceaux en 2007 après son élection à la présidence de la République. Ainsi, pour lui : "Je m'étais dit que Rachida Dati, avec père et mère algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, cela avait du sens ".

La petite phrase de Nicolas Sarkozy sur Rachida Dati, prononcée mardi soir à Boulogne

Des propos qui ont immédiatement soulevé la polémique, indignant les uns, tandis que les proches de l'ancien chef de l'État tentent depuis de les justifier. Ainsi, dans cette dernière catégorie, on trouve Laurent Wauquiez, réagissant sur BFMTV mercredi matin : "Quand on a quelqu'un qui est l'incarnation de la méritocratie républicaine, qui part d'une famille modeste qui lui a inculqué des valeurs de travail, d'engagement, qui a gravi petit à petit tous les échelons de la République, qu'elle devienne un des grands ministres du gouvernement en occupant un poste aussi important que Garde des Sceaux, oui, cela a du sens ". On trouve aussi dans cette catégorie le député UMP de Boulogne, Thierry Solère. Pour lui, "il n'y a aucunement de racisme dans les propos de Nicolas Sarkozy ".

Thierry Solère : "Je ne vois pas matière à polémique"

Des propos qui ne passent pas

Malgré le soutien apporté par ses proches, Nicolas Sarkozy suscite aussi beaucoup d'indignation après ces propos tenus dans son ancien fief des Hauts-de-Seine. Sur i> Télé mercredi matin, François Bayrou a ainsi condamné sans équivoque : "Je pense que ce que la France a de plus important, c'est de regarder les gens non pas en fonction de leur origine, mais de la citotenneté qu'ils portent ".

Sur France Info, Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, parle d'un "préjugé assez grossier sur l'association entre personnes méghrébines et délinquance ".

Dominique Sopo : "Les préjugés circulent librement dans cette société"

À trois jours de l'élection à la présidence de l'UMP, le camp Sarkozy se serait volontiers passé de cette polémique, une de plus après les meetings de ces derniers jours ("abrogation" du mariage pour tous ou encore sifflets contre Alain Juppé à Bordeaux).

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