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Congrès du Rassemblement national : Marine Le Pen n'évoque pas les régionales mais répond aux critiques

La présidente du parti, réélue durant le week-end, a répondu aux interrogations qui se sont fait entendre après la défaite, sans toutefois prononcer le mot "régionales". Elle a aussi évoqué l'abstention. 

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (RAYMOND ROIG / AFP)

Marine Le Pen tente de remobiliser ses troupes. La présidente du Rassemblement national, réélue à la tête du parti lors du congrès du RN, a prononcé dimanche 4 juillet le discours de clôture de ce rassemblement qui avait lieu à Perpignan. Une prise de parole où Marine Le Pen a soigneusement évité le sujet de la défaite des régionales la semaine précédente. 

Les critiques après les régionales balayées 

Au Rassemblement national on ne pleure pas sur le lait renversé et Marine Le Pen en a donné la preuve. Elle n'a pas prononcé une seule fois le mot "régionales" lors de son discours, comme si ces élections n’avaient pas existé alors qu'elles se tenaient il y a tout juste une semaine.

En revanche, les critiques sur la ligne et l’ouverture, la présidente du RN les a bien entendues mais elle les balaye. Selon elle, le RN n’est plus un parti contestataire mais de gouvernement. "Cette évolution saine et nécessaire s'incarne aujourd'hui dans ce qu'est devenu le Rassemblement national : un parti ouvert à tous, créatif et audacieux", affirme à la tribune Marine Le Pen. "Nous ne reviendrons pas en arrière. Avec tout le respect que nous avons pour notre propre histoire, nous ne reviendrons pas au Front national." La présidente du RN poursuit : "Nous n'emboiterons pas non plus le pas à ceux qui sont attirés par la facilité, celle des outrances ou des attitudes belliqueuses, des provocations juvéniles ou des illusions d'optiques." 

Dans son discours, Marine Le Pen a enchaîné avec un long chapitre sur l’immigration et promet un référendum si elle est élue en 2022. Elle a évoqué aussi le burkini et ce qu’elle appelle "l’ensauvagement de la société". Une preuve, pour ceux qui en doutaient dans son camp, qu’elle n’a pas oublié ses fondamentaux. 

L'abstention inquiète Marine Le Pen 

Le mot "abstention" est peu prononcé dans son discours, comme s’il était un peu maudit depuis les régionales où Marine Le Pen avait houspillé ses électeurs lors du premier tour. La présidente du RN adopte une nouvelle stratégie sémantique en essayant de piquer au vif les abstentionnistes. "Le 'gilet jaune' qui s'abstient ne fait qu'un seul gagnant : Macron. Le retraité qui voit sa retraite s'effriter de mois en mois et qui s'abstient se condamne à ne rien voir changer et donc à marcher vers la misère. La victime de l'ensauvagement qui s'abstient, il conforte son bourreau dans l'impunité. La bataille qu'on est sûr de ne pas gagner, c'est celle qu'on ne mène pas."

Emmanuel Macron reste la cible favorite de Marine Le Pen, qu’elle accuse de désacraliser la fonction présidentielle. L'objectif de ce discours était de solder une bonne fois pour toutes les élections régionales, avant de lancer à la rentrée la campagne présidentielle. 

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