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Primaire à droite : qui sont les gagnants du deuxième débat ?

Les échanges de cette deuxième manche ne devraient pas bousculer les équilibres, mais certains candidats se sont montrés plus à leur avantage que d'autres.

Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Alain Juppé et François Fillon, lors du deuxième débat de la primaire à droite, salle Wagram à Paris, le 3 novembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

La campagne pour la primaire à droite a pris une autre dimension, jeudi 3 novembre, lors du deuxième débat télévisé. Les candidats ont lâché leurs coups dans une discussion où la politique politicienne a pris le pas sur le fond des dossiers. Si ces échanges musclés ne devraient pas bouleverser les rapports de force, il est possible de déterminer les candidats qui ont marqué des points.

La plus offensive : Nathalie Kosciusko-Morizet

Les attaques ont fusé dans tous les sens lors de ce deuxième débat et Nicolas Sarkozy a été la cible favorite de ses concurrents. A ce petit jeu, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est révélée la plus active, comme le détaille Le Lab : "Je regrette qu'aujourd'hui, tu dénigres de cette manière le Grenelle de l'environnement." ou encore "Je t'ai vu de près, et justement maintenant, je suis candidate contre toi."

On a eu le burkini, on a eu les Gaulois, et maintenant, on nous fait le coup de l'invasion centriste : c'est à la fois mensonger et stupide !

Nathalie Kosciusko-Morizet

L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n'a pas été la seule à se déchaîner contre lui. "On a été battus en 2012", a rappelé Jean-François Copé qui n'a pas ménagé l'ancien chef d'Etat. "Tu avais dit avant 2012 que tu ne te représenterai pas si tu perdais. Les mots ont un sens", a ajouté Bruno Le Maire. Des attaques répétées de la part des challengers de cette primaire qui ont permis à Alain Juppé d'éviter le combat.

Le plus convaincant : Alain Juppé

Comme après le premier débat, Alain Juppé a été jugé le plus convaincant. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 34% des téléspectateurs ont été convaincus par le maire de Bordeaux, devant Nicolas Sarkozy (24%), François Fillon (21%), Bruno Le Maire (11%), Nathalie Kosciusko-Morizet (4%), Jean-François Copé (2%) et Jean-Frédéric Poisson (2%).

Sans prendre de risque, l'ancien Premier ministre, plus que jamais favori dans les sondages, a su éviter les coups en restant en dehors de la mêlée. Son rival Nicolas Sarkozy tentera de se consoler en constatant qu'il s'est montré plus convaincant qu'Alain Juppé pour les sympathisants de la droite et du centre (31% contre 28%).

Le plus sérieux : François Fillon

Depuis le début de la campagne, François Fillon et Bruno le Maire se disputent la troisième place des sondages. Ces dernières semaines, l'ancien Premier ministre semble avoir pris un certain avantage qui s'est confirmé lors du deuxième débat.

Solide sur ses dossiers, le député de Paris a dénoncé la "politique politicienne" pour mieux défendre ses propositions de réformes radicales sur le plan macro-économique, comme le détaille le Huffington Post. "Il est resté dans son couloir, se gardant d’attaquer Nicolas Sarkozy, ajoute Europe 1. Il poursuivi sa route, celle d'un homme d’Etat." En contraste, Bruno Le Maire est apparu fébrile sur ses dossiers comme lorsqu'il s'est trompé sur l'envoi de troupes au sol en Libye.

Le plus drôle : Jean-François Copé

Jean-François Copé a choisi de jouer la carte de l'autodérision au cours des échanges de ce deuxième débat. "Je n'arrive pas à comprendre comment on s'est mis dans une panade comme celle-là. Là vraiment, on les accumule depuis quelques jours... Moi je fais mes erreurs de pain au chocolat, mais chacun fait les siennes...", a lâché le maire de Meaux

Il est aussi parvenu à faire rire les autres candidats quand il s'est trompé en parlant de ministres "de gauche" dans son futur gouvernement.

Le plus recherché sur Google : Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy s'est montré plus détendu que lors du premier débat. Pour Le Parisien, il obtient même la meilleure note (7,5/10) en étant "à l'aise sur son bilan, pugnace" et capable de répliquer aux attaques de ses concurrents. Si l'ancien président reste distancé dans les sondages par Alain Juppé, il a gagné le débat au niveau des recherches Google, expliquent Les Echos. Son nom a été le plus recherché sur le moteur de recherche pendant le débat avec près de 28% des requêtes contre 19% pour Alain Juppé.

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