Primaire à droite : les 35 piques que les candidats se sont envoyées à la figure pendant le deuxième débat
Le deuxième débat de la primaire a été émaillé de multiples passes d'armes entre les différents candidats.
Vous aviez trouvé le premier débat un rien ennuyeux ? La deuxième joute télévisée entre les sept candidats de la primaire à droite, jeudi 3 novembre, a été le théâtre de nombreuses invectives entre les prétendants. Franceinfo a enregistré pas moins de 35 attaques, que nous avons compilées.
[A propos de Calais] D'abord ce ne sont pas les accords du Touquet, c'est les accords de Canterbury. Mais peu importe, tout le monde n'est pas obligé de connaître exactement le dossier.
Ça fait quelque temps que nos lignes politiques ont divergé.
Je souhaite être un président de la République honnête, qui respecte ceux qui ont voté pour lui. (...) Honnête, ça veut dire que je ne suis pas candidat pour prendre une revanche sur qui que ce soit.
Certains sur ce plateau avaient promis de ne pas se représenter s'ils avaient été battus, ou de se concentrer à leur ville. S'ils avaient tenu leurs promesses, on serait peut-être moins nombreux sur ce plateau.
Tu avais dit avant 2012 que tu ne te représenterais pas si tu perdais. Les mots ont un sens.
Commence d'abord par essayer d'être élu ! Tu verras que c'est très difficile.
C'est la défaite qui fait apprendre des choses, comprendre des choses, et faire évoluer une personnalité. Je souhaite d'ailleurs que ça t'arrive.
Si quand on est battu on n'a plus le droit de se présenter, je te rappelle que tu as été battu à la présidence de l'UMP ! J'en suis heureux pour moi, et désolé pour toi.
Ils ont le droit d'être candidats. De même qu'ils avaient le droit d'accepter les responsabilités que je leur ai confiées. Aucun ne m'a supplié de quitter le gouvernement…
Les Français reprochent aux présidents successifs une certaine forme d'inconstance, de versatilité. La France ne peut plus avoir un président versatile.
J'ai trouvé un peu bizarre de faire l'ouverture à gauche il y a une dizaine d'années.
On a été battus en 2012. On a certainement fait des réformes formidables, mais elles n'ont pas suffi à permettre les résultats qui nous auraient permis d'être réélus.
Je regrette qu'aujourd'hui, tu dénigres de cette manière le Grenelle de l'Environnement.
Je t'ai vu de près, et justement maintenant, je suis candidate contre toi.
Si j'avais été réélu en 2012, je pense que Nathalie se serait fait violence pour m'accompagner encore. (...) Je ne regrette pas ta nomination, Nathalie. Je ne suis pas sûr de le refaire, mais je ne regrette pas ta nomination.
Si aujourd'hui, les policiers et les gendarmes sont dans cet état de colère, c'est parce qu'une erreur folle a été commise il y a une dizaine d'années que de réduire de manière drastique les effectifs de police alors que la droite était au pouvoir. Nous avons diminué de 13 000 les effectifs de police et de gendarmerie entre 2007 et 2012, c'est un fait.
Pardon mais moi, j'ai fait un service militaire et je ne balayais pas la cour de la caserne.
Nous sommes intervenus en Libye par la voie aérienne, pas au sol. C'est une assez mauvaise connaissance du dossier. Ne mélangeons pas tout. Sur ces questions, il faut être absolument sérieux.
Il y a des sujets très sérieux, qui demandent une connaissance approfondie des dossiers, et qui ne supportent pas les postures.
Il n'y a pas d'un côté ceux qui savent, et de l'autre ceux qui sont juste là pour prendre des cours.
François Fillon fait semblant de pas comprendre. Il s'agit de faire pour la communauté musulmane ce qui existe pour la communauté juive, avec une redevance sur le halal.
Dans toutes les récentes élections locales, nous avons été bien heureux de s'allier avec le MoDem, le MoDem de François Bayrou. Cette attitude de partir en guerre comme ça contre une tête de Turc est suicidaire.
Tout ça, c'est de l'ancienne politique. Alain, François, Nicolas… Vous étiez avec François Bayrou au gouvernement en 1993. Une dream team ministérielle ! Mais enfin, on n'est plus en 1993 !
On ne peut pas en fonction des besoins avoir un discours et ensuite le contraire. Je rappelle qu'aux régionales, je m'opposais à Nicolas Sarkozy, qui exigeait qu'on réserve 30% de sièges à l'UDI et au MoDem, ce qui nous a mis en difficulté avec les Républicains.
Je n'ai pas envie de continuer sur ce thème [François Bayrou] qui n'est pas à la hauteur des enjeux.
La droite des résultats, c'est la droite qui, lorsqu'elle dit au moment de son élection qu'elle va baisser les impôts, ne laisse pas, comme Nicolas et François vous l'avez fait, 22 milliards d'euros d'impôts supplémentaires aux Français. Qui lorsqu'elle dit qu'elle va baisser la dette, ne laisse pas des centaines de milliards d'euros de dette supplémentaire.
Moi je suis d'accord avec ce que tu dis Nicolas [sur François Bayrou], mais ce serait plus crédible si tu n'avais pas fait l'ouverture à des ministres de gauche en 2007 !
Annoncer la couleur avant l'élection, ça me paraît plus loyal que d'attendre le lendemain de l'élection pour faire rentrer au gouvernement des ministres qui appartiennent au Parti socialiste, sans que les électeurs en aient été prévenus.
Je ne reproche pas à Mme Kosciusko-Morizet d'avoir sollicité le parrainage de M. Ménard pour être candidate à la primaire !
Jean-Frédéric Poisson navigue entre toutes les ambiguïtés. Il va très loin et puis il rectifie un peu, et puis il retourne très loin, et puis...
Je suis reconnaissante à Nicolas Sarkozy d'avoir contredit ces derniers jours la thèse qu'il défendait ardemment [sur le ni-ni] et qui l'avait conduit à m'écarter de la direction du parti.
Quand on veut être exemplaire, il faut l'être complètement. (...) Tu sais, parfois, c'est pas mal d'écouter ce que disent les autres.
C'est historique : on est d'accord !
Je ne crois pas que notre identité soit heureuse, je n'ai pas envie d'une alternance de compromis ou d'une alternance molle.
On a eu le burkini, on a eu les Gaulois, et maintenant, on nous fait le coup de l'invasion centriste : c'est à la fois mensonger et stupide !
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