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Primaire à droite : les 35 piques que les candidats se sont envoyées à la figure pendant le deuxième débat

Article rédigé par Ilan Caro, Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy et Jean-Frédéric Poisson, le 3 novembre 2016 à Paris, lors du deuxième débat de la primaire à droite. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Le deuxième débat de la primaire a été émaillé de multiples passes d'armes entre les différents candidats.

Vous aviez trouvé le premier débat un rien ennuyeux ? La deuxième joute télévisée entre les sept candidats de la primaire à droite, jeudi 3 novembre, a été le théâtre de nombreuses invectives entre les prétendants. Franceinfo a enregistré pas moins de 35 attaques, que nous avons compilées.

[A propos de Calais] D'abord ce ne sont pas les accords du Touquet, c'est les accords de Canterbury. Mais peu importe, tout le monde n'est pas obligé de connaître exactement le dossier.

Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé

Ça fait quelque temps que nos lignes politiques ont divergé.

Nathalie Kosciusko-Morizet à Nicolas Sarkozy

Nathalie Kosciusko-Morizet lors du deuxième débat télévisé entre les candidats à la primaire à droite, le 3 novembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Je souhaite être un président de la République honnête, qui respecte ceux qui ont voté pour lui. (...) Honnête, ça veut dire que je ne suis pas candidat pour prendre une revanche sur qui que ce soit.

Bruno Le Maire à propos de Nicolas Sarkozy

Certains sur ce plateau avaient promis de ne pas se représenter s'ils avaient été battus, ou de se concentrer à leur ville. S'ils avaient tenu leurs promesses, on serait peut-être moins nombreux sur ce plateau.

Bruno Le Maire à ses concurrents

Tu avais dit avant 2012 que tu ne te représenterais pas si tu perdais. Les mots ont un sens.

Bruno Le Maire à Nicolas Sarkozy

Commence d'abord par essayer d'être élu ! Tu verras que c'est très difficile.

Nicolas Sarkozy à Bruno Le Maire

C'est la défaite qui fait apprendre des choses, comprendre des choses, et faire évoluer une personnalité. Je souhaite d'ailleurs que ça t'arrive.

Nicolas Sarkozy à Bruno Le Maire

Si quand on est battu on n'a plus le droit de se présenter, je te rappelle que tu as été battu à la présidence de l'UMP ! J'en suis heureux pour moi, et désolé pour toi.

Nicolas Sarkozy à Bruno Le Maire

Bruno Le Maire lors du deuxième débat télévisé entre les candidats à la primaire à droite, le 3 novembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Ils ont le droit d'être candidats. De même qu'ils avaient le droit d'accepter les responsabilités que je leur ai confiées. Aucun ne m'a supplié de quitter le gouvernement…

Nicolas Sarkozy à propos de ses concurrents

Les Français reprochent aux présidents successifs une certaine forme d'inconstance, de versatilité. La France ne peut plus avoir un président versatile.

Jean-François Copé à propos de Nicolas Sarkozy

J'ai trouvé un peu bizarre de faire l'ouverture à gauche il y a une dizaine d'années.

Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy

On a été battus en 2012. On a certainement fait des réformes formidables, mais elles n'ont pas suffi à permettre les résultats qui nous auraient permis d'être réélus.

Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy

Jean-François Copé lors du deuxième débat télévisé entre les candidats à la primaire à droite, le 3 novembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Je regrette qu'aujourd'hui, tu dénigres de cette manière le Grenelle de l'Environnement.

Nathalie Kosciusko-Morizet à Nicolas Sarkozy

Je t'ai vu de près, et justement maintenant, je suis candidate contre toi.

Nathalie Kosciusko-Morizet à Nicolas Sarkozy

Si j'avais été réélu en 2012, je pense que Nathalie se serait fait violence pour m'accompagner encore. (...) Je ne regrette pas ta nomination, Nathalie. Je ne suis pas sûr de le refaire, mais je ne regrette pas ta nomination.

Nicolas Sarkozy à Nathalie Kosciusko-Morizet

Si aujourd'hui, les policiers et les gendarmes sont dans cet état de colère, c'est parce qu'une erreur folle a été commise il y a une dizaine d'années que de réduire de manière drastique les effectifs de police alors que la droite était au pouvoir. Nous avons diminué de 13 000 les effectifs de police et de gendarmerie entre 2007 et 2012, c'est un fait.

Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy

Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy et Jean-Frédéric Poisson, le 3 novembre 2016 à Paris, lors du deuxième débat de la primaire à droite. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Pardon mais moi, j'ai fait un service militaire et je ne balayais pas la cour de la caserne.

Nathalie Kosciusko-Morizet à Nicolas Sarkozy

Nous sommes intervenus en Libye par la voie aérienne, pas au sol. C'est une assez mauvaise connaissance du dossier. Ne mélangeons pas tout. Sur ces questions, il faut être absolument sérieux.

Alain Juppé à Bruno Le Maire

Il y a des sujets très sérieux, qui demandent une connaissance approfondie des dossiers, et qui ne supportent pas les postures.

Nicolas Sarkozy à ses concurrents

Il n'y a pas d'un côté ceux qui savent, et de l'autre ceux qui sont juste là pour prendre des cours.

Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy

François Fillon fait semblant de pas comprendre. Il s'agit de faire pour la communauté musulmane ce qui existe pour la communauté juive, avec une redevance sur le halal.

Nathalie Kosciusko-Morizet à François Fillon

Dans toutes les récentes élections locales, nous avons été bien heureux de s'allier avec le MoDem, le MoDem de François Bayrou. Cette attitude de partir en guerre comme ça contre une tête de Turc est suicidaire.

Alain Juppé à Nicolas Sarkozy

Alain Juppé lors du deuxième débat télévisé entre les candidats à la primaire à droite, le 3 novembre 2016. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Tout ça, c'est de l'ancienne politique. Alain, François, Nicolas… Vous étiez avec François Bayrou au gouvernement en 1993. Une dream team ministérielle ! Mais enfin, on n'est plus en 1993 !

Bruno Le Maire à Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy

On ne peut pas en fonction des besoins avoir un discours et ensuite le contraire. Je rappelle qu'aux régionales, je m'opposais à Nicolas Sarkozy, qui exigeait qu'on réserve 30% de sièges à l'UDI et au MoDem, ce qui nous a mis en difficulté avec les Républicains.

Jean-François Copé à Nicolas Sarkozy

Je n'ai pas envie de continuer sur ce thème [François Bayrou] qui n'est pas à la hauteur des enjeux.

Alain Juppé à Nicolas Sarkozy

La droite des résultats, c'est la droite qui, lorsqu'elle dit au moment de son élection qu'elle va baisser les impôts, ne laisse pas, comme Nicolas et François vous l'avez fait, 22 milliards d'euros d'impôts supplémentaires aux Français. Qui lorsqu'elle dit qu'elle va baisser la dette, ne laisse pas des centaines de milliards d'euros de dette supplémentaire.

Bruno Le Maire à Nicolas Sarkozy et François Fillon

Moi je suis d'accord avec ce que tu dis Nicolas [sur François Bayrou], mais ce serait plus crédible si tu n'avais pas fait l'ouverture à des ministres de gauche en 2007 !

Bruno Le Maire à Nicolas Sarkozy

Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire lors du deuxième débat télévisé  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Annoncer la couleur avant l'élection, ça me paraît plus loyal que d'attendre le lendemain de l'élection pour faire rentrer au gouvernement des ministres qui appartiennent au Parti socialiste, sans que les électeurs en aient été prévenus.

Alain Juppé à Nicolas Sarkozy

Je ne reproche pas à Mme Kosciusko-Morizet d'avoir sollicité le parrainage de M. Ménard pour être candidate à la primaire !

Jean-Frédéric Poisson à Nathalie Kosciusko-Morizet

Jean-Frédéric Poisson navigue entre toutes les ambiguïtés. Il va très loin et puis il rectifie un peu, et puis il retourne très loin, et puis...

Nathalie Kosciusko-Morizet à Jean-Frédéric Poisson

Je suis reconnaissante à Nicolas Sarkozy d'avoir contredit ces derniers jours la thèse qu'il défendait ardemment [sur le ni-ni] et qui l'avait conduit à m'écarter de la direction du parti.

Nathalie Kosciusko-Morizet à Sarkozy

Quand on veut être exemplaire, il faut l'être complètement. (...) Tu sais, parfois, c'est pas mal d'écouter ce que disent les autres.

Nicolas Sarkozy à Nathalie Kosciusko-Morizet

C'est historique : on est d'accord !

Jean-François Copé à François Fillon

Je ne crois pas que notre identité soit heureuse, je n'ai pas envie d'une alternance de compromis ou d'une alternance molle.

Nicolas Sarkozy à Alain Juppé

On a eu le burkini, on a eu les Gaulois, et maintenant, on nous fait le coup de l'invasion centriste : c'est à la fois mensonger et stupide !

Nathalie Kosciusko-Morizet à Nicolas Sarkozy

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