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Christophe Castaner critiqué pour avoir qualifié d'"attentat" les dégradations de permanences LREM

Une rescapée de l'attentat du 13 novembre 2015 a épinglé le ministre de l'Intérieur sur Twitter.

Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, lors d'un discours d'Edouard Philippe, le 30 juillet 2019 (illustration).  (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le poids des mots. En déplacement à Perpignan (Pyrénées-Orientales) mercredi 31 juillet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé sur la dégradation de la permanence du député LREM Romain Grau. Alors que le qualificatif jusqu'à lors consacré était "saccage", Christophe Castaner a préféré parler d'"attentat".

Le principe de l'attentat, c'est de préparer l'acte. Là, on a des gens qui sont venus avec des bidons d'essence. Ils s'étaient équipés et ont tenté notamment d'attenter à la vie d'un parlementaire présent dans la permanence.

Christophe Castaner

Le locataire de la Place Beauvau a également fait part de son soutien aux "autres victimes d'attentats tels que celui qui a été commis samedi dernier. Et ce, quelle que soit leur couleur politique", rapporte le journal L'Indépendant. Une vague de dégradations s'abat depuis quelques jours sur les locaux de permanence des députés de La République en marche, depuis la ratification du controversé traité de libre échange avec le Canada (Ceta).

Un crime puni de 30 ans de réclusion

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur a été interpellé par une rescapée de l'attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015

Au sein de la classe politique, la déclaration de Christophe Castaner a aussi été remarquée. Sebastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, a estimé sur BFMTV que le ministre de l'Intérieur avait fait une erreur. Selon lui, Christophe Castaner "essaie de justifier lui-même un mot qui résonne autrement dans l'imaginaire collectif". Les rangs de l'extrême gauche ont également réagi. Le communiste Ian Brossat a dénoncé sur Twitter l'assimilation d'"une vitre de permanence cassée à un attentat".

Selon le Code pénal, comme le souligne un article du Figaro, un attentat est défini par le "fait de commettre un ou plusieurs actes de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l'intégrité du territoire national". Un crime puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d'amende.

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