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La députée Danièle Obono porte plainte contre "Valeurs Actuelles"

La semaine précédente, l'hebdomadaire a publié une illustration présentant l'élue en esclave, des fers autour du cou.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La députée de La France insoumise Danièle Obono, à l'Assemblée nationale, le 13 mars 2019.  (THOMAS SAMSON / AFP)

"Après mûre réflexion et suite à une analyse juridique approfondie, j'ai décidé, avec La France insoumise, de porter plainte contre 'Valeurs Actuelles'."  Après en avoir fait l'annonce, plus tôt, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, la députée Danièle Obono a confirmé dans un communiqué, mercredi 2 septembre, son intention de porter plainte contre l'hebdomadaire conservateur après la publication d'un article la dépeignant en esclave. 

Le 24 août, "Valeurs Actuelles" a publié un récit de sept pages dans lequel la députée de la France insoumise est notamment représentée collier en fer au cou. La publication avait suscité une vague d'indignation dès sa sortie. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "injures à caractère raciste" lundi.

Un "combat universel contre le racisme"

"On ne peut pas faire cela impunément", soutient la députée parisienne. "Cette affaire n'est pas un contentieux privé entre une femme politique insoumise noire et un hebdomadaire d'extrême droite. Il s'agit d'un combat universel contre le racisme". L'élue, qui sera défendue par Raquel Garrido et Xavier Sauvignet, souhaite que "justice soit faite, pas seulement pour [elle], mais pour toutes celles et ceux qui ont été renvoyés, par ce texte raciste et xénophobe dans son essence, à un 'chez eux' imaginaire loin de la France".

La députée assure que "sous couvert de fiction, le texte publié" lui adresse "un message sans équivoque que l'on peut résumer ainsi : Tais-toi ou rentre chez toi". Il s'agit, selon Danièle Obono, d'un message "récurrent adressé aux immigré-e-s, à leurs enfants, à leurs petits-enfants". "Avoir la peau noire m'assignerait à un statut d'étrangère, à vie, génération après génération ?", demande-t-elle. Ainsi, la députée LFI explique porter plainte "pour celles qui se sont dit : si l'on a le droit de faire cela à une députée, à une représentante de la Nation, alors qu'en est-il pour moi ? Qui me protège ?"

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