Exécutif : le site du gouvernement annonce sa démission par erreur
En début d'après-midi, samedi 14 mai, le site du gouvernement affichait un message annonçant la démission de Jean Castex et de ses équipes. Un bug informatique qui ne résout cependant pas la question du futur Premier ministre, dont le profil recherché est très complexe.
Samedi 14 mai, le site officiel du gouvernement a annoncé par erreur la démission de Jean Castex et de ses équipes. "Une erreur informatique selon le service d'information du gouvernement. Mais une erreur qui tombe mal. Un bug, donc, mais la question reste entière : quand Jean Castex va-t-il apporter sa lettre de démission au chef de l'État ?", s’interroge Jean-Christophe Galeazzi, sur le plateau du 23 Heures de franceinfo. "On savait déjà que ça ne serait pas pour tout de suite, puisque Jean Castex devait se rendre au Vatican dimanche 15 mai comme Premier ministre. Finalement, il n'en sera rien, mais c'est également comme Premier ministre qu'il doit rester à Paris, en raison du déplacement imprévu du président de la République aux Émirats arabes unis. Emmanuel Macron ira rendre hommage au président défunt cheikh Khalifa. Les deux têtes de l'exécutif ne peuvent se trouver simultanément hors du pays, alors la démission devrait plutôt intervenir lundi", poursuit-il.
À la recherche du profil parfait
Mais alors, quand est-ce qu’Emmanuel Macron annoncera le nom du successeur de Jean Castex ? "Dans l'absolu tout est possible pour le chef de l'État, qui reste toujours maître des horloges et d'une certaine façon, le maître du suspense en ce moment. Il prend son temps, mais c'est peut-être stratégique. Le président a dans un premier temps attendu de compter les éventuels ralliements, après les investitures des autres partis pour les élections législatives. Et puis le profil est complexe et Emmanuel Macron joue à l'équilibriste. Il souhaiterait plutôt une femme venue de la gauche, sans déplaire à la droite. À la fibre écolo, sans méconnaître le monde de l'entreprise. Bref, pour trouver ce ‘mouton à cinq pattes’ sans froisser les Macronistes de la première heure, il faut du temps. Tout doit être passé au peigne fin : situation fiscale, conflits d'intérêts, casier judiciaire, afin d'éviter une nouvelle affaire Cahuzac. Vérifications qui auraient d'ailleurs déjà démarré", conclut Jean-Christophe Galeazzi.
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