Remaniement : pour Sébastien Chenu (RN), le casting du nouveau gouvernement révèle les "très faibles ressources humaines de la Macronie"
Invité sur franceinfo, Sébastien Chenu, député RN, a commenté le remaniement en estimant qu'il était composé de "beaucoup de technos [c'est-à-dire] des gens qui ont probablement des compétences techniques mais qui ne sont pas des politiques".
La composition du nouveau gouvernement révèle les "très faibles ressources humaines du côté de la Macronie", a estimé Sébastien Chenu, député Rassemblement national (RN), lundi 4 juillet sur franceinfo.
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Pour le vice-président de l'Assemblée nationale, "ce gouvernement, c'est quand même beaucoup des technos", c’est-à-dire "des gens qui ont probablement des compétences techniques mais qui ne sont pas des politiques". Il a notamment cité l'exemple de François Braun, médecin urgentiste devenu ministre de la Santé en remplacement de Brigitte Bourguignon. "On a bien vu la difficulté qu'avaient souvent des technocrates à enfiler un costume de ministre", a-t-il souligné.
Olivier Véran, "un ministre très contesté"
Sébastien Chenu s'est également réjouit du départ d'Olivier Véran du secrétariat d'État chargé des Relations avec le Parlement. Pour lui, c'est "une bonne chose". "Nous l'avions demandé, je ne sais pas si nous avons été entendus", a-t-il ajouté. "Il avait indiqué que la France insoumise et le Rassemblement national n'étaient pas dans l'arc républicain, se plaçant d'ailleurs en totale contradiction avec les propos du président de la République, ce qui en faisait évidemment un ministre des Relations avec le parlement un peu boiteux", a-t-il rappelé. Olivier Véran n'avait "pas envie" d'avoir des relations "avec nous", les députés, assure-t-il.
Maintenant qu'il est porte-parole du gouvernement, Olivier Véran "ira vendre la soupe du gouvernement tous les jours", a cinglé Sébastien Chenu. Il est aussi revenu sur ses fonctions précédentes de ministre de la Santé. Olivier Véran "a été un ministre très contesté, il a pris des décisions tout à fait contestables que nous continuons à contester". Lors de la campagne présidentielle, la candidate du RN, Marine Le Pen, avait promis la réintégration des soignants suspendus en raison de leur non vaccination contre le Covid-19.
La position de Damien Abad "devenait intenable"
Sébastien Chenu a aussi réagi au départ du gouvernement de Damien Abad, sous le coup d'une enquête du parquet de Paris pour tentative de viol. Pour lui, la "position" du ministre des Solidarités "devenait intenable". "Le gouvernement a été bien imprévoyant" en le nommant à ce poste. Toutefois, il a rappelé son attachement à "la présomption d’innocence" qui "ne doit pas être remplacée dans notre pays par la présomption de culpabilité".
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