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VidĂ©o Sandrine Rousseau souhaite que Damien Abad soit "Ă©cartĂ© le temps de l'enquĂȘte" et qualifie de "rumeurs" les accusations contre Eric Coquerel

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La dĂ©putĂ©e EELV-Nupes Sandrine Rousseau demande la crĂ©ation d'une "instance indĂ©pendante" pour mener des "enquĂȘtes rapides" et suspendre systĂ©matiquement les dirigeants politiques accusĂ©s de violences sexuelles. 

"Pourquoi n'est-on toujours pas capable de croire les femmes dans ce pays ?", se demande vendredi 1er juillet sur franceinfo la dĂ©putĂ©e Sandrine Rousseau (EELV-Nupes). L'Ă©lue de Paris s'Ă©tonne que le ministre des SolidaritĂ©s Damien Abad, accusĂ© de viol par trois femmes, n'ait toujours pas Ă©tĂ© "Ă©cartĂ©" du gouvernement. Elle demande la crĂ©ation d'une "instance indĂ©pendante" pour mener des "enquĂȘtes rapides" et suspendre systĂ©matiquement les dirigeants politiques accusĂ©s de violences.

Sandrine Rousseau fait un distinguo entre Damien Abad et Eric Coquerel, objet de rumeurs sur son comportement avec les femmes. "Ce n'est quand mĂȘme pas pareil" estime la dĂ©putĂ© Ă©cologiste. Dans le cas du ministre des SolidaritĂ©s, "trois femmes ont dĂ©posĂ© plainte. Des journalistes ont corroborĂ© les faits. Ce que je demande, c'est qu'il y ait une enquĂȘte et qu'il soit Ă©cartĂ© le temps de cette enquĂȘte." Eric Coquerel, lui, tout juste Ă©lu à la prĂ©sidence de la commission des Finances de l'AssemblĂ©e nationale, fait l'objet de "rumeurs dont on ne sait rien de rien", estime Sandrine Rousseau.

Mercredi, le parquet de Paris a ouvert une enquĂȘte prĂ©liminaire sur la base d’une plainte visant Damien Abad  pour une tentative de viol remontant Ă  2010. "Dans toutes les entreprises, dĂšs qu'il y a un tĂ©moignage, vous avez obligation de faire une enquĂȘte, remarque Sandrine Rousseau. Sur la base de cette enquĂȘte, vous prenez ensuite la dĂ©cision de rĂ©intĂ©grer la personne ou de la sanctionner, indĂ©pendamment de la justice. Pourquoi le gouvernement ne le ferait pas ?

"Qu'on croit les femmes d'abord !"

La dĂ©putĂ©e demande la crĂ©ation d'une "instance indĂ©pendante" sur le modĂšle de la Haute autoritĂ© pour la transparence de la vie publique "qui puisse mener une enquĂȘte rapide et dire s'il faut saisir la justice ou s'il n'y a pas suffisamment d'Ă©lĂ©ments pour continuer les poursuites". "La prĂ©somption d'innocence n'empĂȘche pas le principe de prĂ©caution", selon la dĂ©putĂ© Ă©cologiste et fĂ©ministe. Elle rappelle que sous Nicolas Sarkozy, le ministre Georges Tron avait Ă©tĂ© "contraint de dĂ©missionner du gouvernement" aprĂšs "deux plaintes pour viol". Depuis, il y a eu le mouvement MeToo et, selon Sandrine Rousseau, "la France doit bouger sur ces questions-lĂ ". Elle croit en une sorte de prĂ©somption de sincĂ©ritĂ©, "qu'on croit les femmes d'abord".

Concernant le dĂ©putĂ© LFI Éric Coquerel, tout juste Ă©lu Ă  la tĂȘte de la commission des Finances de l'AssemblĂ©e nationale et qui fait l'objet de rumeurs relayĂ©es sur RTL par la fĂ©ministe Rokhaya Diallo qui parle du "comportement qu'il aurait avec les femmes" et de "choses qui reviennent de maniĂšre rĂ©currente depuis plusieurs annĂ©es", Sandrine Rousseau explique n'avoir trouvĂ© "aucun tĂ©moin". "Quand on a tĂ©moignĂ© dans l'affaire Baupin [Ă  partir de 2016], j'ai entendu des bruits sur Éric Coquerel. J'ai cherchĂ©, j'ai passĂ© des coups de fil, j'ai mis plusieurs fĂ©ministes sur le coup."

"On n'a pas de tĂ©moignage direct. Ça ne veut pas dire que ça n'existe pas."

Sandrine Rousseau, députée EELV-Nupes

Ă  franceinfo

La dĂ©putĂ©e EELV demande Ă  ces potentielles victimes de "se signaler" auprĂšs d'elle, du comitĂ© de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise ou d'aller porter plainte dans un commissariat. En revanche, elle insiste en disant qu'elle ne connaĂźt pas la nature des faits et qu'elle ne demande pas le retrait d'Éric Coquerel, comme elle demande celui de Damien Abad. "Comment voulez-vous que je me prononce sur l'ampleur de la sanction dans la mesure oĂč je ne connais pas ces tĂ©moignages ? On n'Ă©carte pas les gens uniquement sur la base de rumeurs dont on ne sait rien de rien."

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