Européennes : l'industrie, une "arme anti-Rassemblement national", pour le ministre délégué chargé du dossier

À moins de six mois des élections européennes, le RN est donné en tête des intentions de vote selon plusieurs sondages. Face à cela, Roland Lescure estime jeudi sur France Inter que l'industrie "est une des armes importantes qu'on va devoir amplifier, accélérer cette année".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, invité de France Inter le jeudi 4 janvier 2024. (RADIOFRANCE)

Invité de France Inter jeudi 4 janvier, le ministre délégué chargé de l’Industrie monte au créneau face au Rassemblement national (RN). "Ça fait des décennies qu'il y a des territoires qui sont désindustrialisés, dans lesquels on a perdu espoir, dans lesquels la colère est montée", constate Roland Lescure. "Je suis persuadé que l'industrie est une arme anti-colère, c'est une arme anti-Rassemblement national, il faut le dire", ajoute-t-il.

Ce dernier reconnaît que pour l'instant, la tendance électorale ne s'inverse pas, dans les territoires où les industries reviennent. Il n'empêche : "Je pense que c'est une des armes importantes qu'on va devoir amplifier, accélérer cette année", affirme-t-il, à moins de six mois des élections européennes. Plusieurs sondages donnent le parti de Marine Le Pen largement en tête des intentions de vote à ce scrutin.

Roland Lescure prend l'exemple de l'usine Buitoni, à Caudry dans le Nord, qui a fermé à la suite du "scandale sanitaire des pizzas surgelées". "On a trouvé un repreneur", se félicite-t-il, "et pas n'importe lequel, puisque c'est Italpizza, le leader italien de la pizza surgelée, qui va à Caudry faire des pizzas. On va recréer de l'emploi, on va redonner espoir".

Il cite un autre exemple, pour prouver que cette stratégie est la bonne. "J'ai fait 132 déplacements dans nos territoires industriels depuis 18 mois. À chaque fois, le ou la maire est là pour m'accueillir. À deux exceptions près : Hayange et Hénin-Beaumont", deux villes tenues par le RN. Conclusion : "Quand le ministre de l'Industrie arrive avec des bonnes nouvelles, le ou la maire Front national [RN] n'est pas très content".

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