Reprise de l'usine Buitoni de Caudry par Italpizza : "C'est une bonne nouvelle", se réjouit le ministre de l'Industrie
"C'est une bonne nouvelle", s'est réjoui mardi 14 novembre sur franceinfo Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie alors que Nestlé négocie avec le groupe italien Italpizza la vente de l'usine Buitoni de Caudry dans le Nord. Ce projet de reprise est prévu pour début 2024.
ItalPizza s'est engagé à embaucher 140 personnes d'ici 2027, a indiqué le ministère de l'industrie. Les emplois seront préservés progressivement, précise Roland Lescure : "40 en 2024, puis 70 en 2025 et à terme 140. L'avantage des pizzas, c'est qu'ils ont besoin de produire très vite et donc ils vont produire dès 2024 des pizzas à Caudry", a-t-il assuré. "Ce sont des engagements fermes."
"ItalPizza va investir plus de 10 millions d'euros dans les lignes de production", a indiqué le ministre. Une des deux lignes de production avait été au cœur du scandale alimentaire. "ItalPizza veut vendre des pizzas en Europe du Nord. Évidemment, Caudry est bien placée. Les salariés savent faire des pizzas puisqu'ils faisaient des pizzas avant. Donc on a vraiment un engagement ferme, mais qui est un engagement volontaire", a-t-il ajouté.
"L'Europe a aussi du bon, notamment pour l'industrie"
L'occasion pour le ministre de louer les vertus de l'Europe : "Certains disent que l'Europe n'apporte que des maux. En fait, l'usine Tereos est vendue à un producteur de frites belge et Buitoni, c'est un producteur de pizza italien. L'Europe, ça a aussi du bon. Et notamment pour l'industrie", a-t-il assuré. Longtemps promis à la fermeture, la sucrerie de Tereos d'Escaudœuvres, dans le Nord, a finalement retrouvé elle aussi un repreneur, le groupe belge Agristo.
Le site est fermé depuis mars dernier depuis l'effondrement des ventes provoqué par le scandale des pizzas contaminées, en 2022. Une enquête est toujours en cours après la mort de deux enfants, et l'intoxication de dizaine d'autres personnes qui avaient mangé des pizzas sorties de l'usine nordiste.
Au moment de la fermeture au printemps dernier, la direction avait en même temps annoncé l'arrêt total et définitif de l'activité à la fin de l'année mais les 125 salariés du site avaient obtenu qu'aucun ne soit licencié d'ici le 31 décembre, dans l'espoir qu'un repreneur se présente. Ces négociations exclusives entre les groupes suisses et italien sont donc un signal positif.
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