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Retrait du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe : "Il n’y a eu aucune reculade", affirme Clément Beaune

Invité sur France Inter, Clément Beaune a nié les accusations de reculade après que le drapeau européen ait été retiré sous l'Arc de Triomphe. Il célébrait le début de la présidence française de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo
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Le drapeau européen sous l'Arc de Triomphe pour célébrer le début de la présidence française de l'Union européenne. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Il n’y a eu aucune reculade", affirme Clément Beaune, dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter dimanche 2 janvier, après le retrait du drapeau européen qui flottait sous l'Arc de Triomphe pour le début de la présidence française de l'UE. "Il était prévu que le drapeau soit retiré dans la journée du dimanche", a insisté le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. Ce n’est pas "une bourde".

"Nous n'avons jamais enlevé le drapeau français"

"Le drapeau européen a été installé là où il n'y avait rien", poursuit-il, "donc, ces gens-là qui se disent patriotes, qui sont des patriotes de pacotille, préfèrent le vide au drapeau européen". Le drapeau français "figure pour les grandes cérémonies", comme celle du 14-Juillet ou du 11-Novembre, rappelle Clément Beaune.

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes s’en prend ainsi à "Marine Le Pen inspirant monsieur Zemmour inspirant Mme Pécresse et M. Ciotti, puisque mot pour mot dans les communiqués, dans les tweets, les mêmes mots ont été utilisés par Mme Pécresse et par l'extrême droite" mais "ils ont dit n'importe quoi, ils ont menti". "Nous n'avons jamais, jamais enlevé le drapeau français".

"Nous n'avons aucune leçon de patriotisme à recevoir de Mme Le Pen, de M. Zemmour ou de Mme Pécresse qui devient une photocopieuse de l'extrême droite jour après jour, nous n'avons aucune leçon de patriotisme à recevoir de ces gens-là qui ne connaissent même pas les règles de la République", ajoute-t-il alors que la patronne du RN avait annoncé qu'elle allait effectuer un recours devant le Conseil d'État pour contester la décision de faire flotter le drapeau de l'UE sous l'Arc de Triomphe. Après le retrait du drapeau, elle a d'ailleurs salué ce dimanche "une belle victoire patriotique".

"Une faute politique lourde"

"J'assume pleinement que le destin de la France soit en Europe, que temporairement et symboliquement, le drapeau européen flotte, qu'il illumine le palais de l'Elysée, qu'il illumine le Quai d'Orsay, qu'il illumine notre tour Eiffel, qu'il illumine des mairies partout en France, de toutes sensibilités politiques, y compris des soutiens de Mme Pécresse", comme Gérard Larcher qui va illuminer "le Sénat en bleu", rétorque-t-il. "Nous sommes cohérents, nous assumons l'Europe" et "cela n'enlève rien à l'identité française. Et les patriotes en toc qui se font des polémiques en osant convoquer la mémoire des anciens combattants, c'est une honte abjecte". Il considère que Valérie Pécresse, candidate LR pour la présidentielle, est "complice de ce dérapage de l'extrême droite" et qu'il s'agit d'"une faute politique lourde".

L'illumination de bâtiments en bleu "sera le plus beau symbole que l'on peut opposer à l'extrême droite et une partie de la droite égarée qui vient s'aplatir devant madame Le Pen et monsieur Zemmour".

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