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"Je n'ai pas envie qu'on sacrifie la démocratie pour une réforme des retraites" : rencontre avec des "casseroleurs" à Paris

Un anniversaire au son des casseroles : près de 400 rassemblements ont eu lieu partout en France ce lundi soir un an jour pour jour après la réélection d'Emmanuel Macron. Des opposants avec des profils assez variés et qui partagent le même mécontentement.
Article rédigé par franceinfo - Willy Moreau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Concert de casseroles contre la réforme des retraites devant l'hôtel de ville de Paris, le 24 avril 2023. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS)

Ils étaient des centaines à manifester lundi 24 avril devant l'Hôtel de ville de Paris, mais aussi partout en France, avec casseroles et slogans, pour protester contre la réforme des retraites, et plus largement contre la politique d'Emmanuel Macron, un an jour pour jour après sa réélection. Et c'est à peu près leur seul point commun. Fonctionnaire, universitaire, chômeur, retraité... Les profils sont variés parmi ces opposants.

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Certains militent pour les droits de l'Homme, d'autres sont syndiqués. De nombreux jeunes manifestaient aussi, comme Isabella, militante au NPA Jeunes : "C'est la première fois que l'on mobilise autant pour un mouvement", confie-t-elle.

"Certes, il y a de la jeunesse et c'est ça qui est génial. Ça rassemble le pays, et là, on se mobilise tous ensemble."

Isabella, militante NPA Jeunes

à franceinfo

Des slogans antifascistes résonnent dans le cortège : de nombreux manifestants se déclarent plutôt de gauche et veulent faire aussi entendre leurs inquiétudes politiques, comme Martin, 28 ans. "Le gouvernement parle beaucoup de l'extrême gauche, il parle beaucoup moins de l'extrême droite, mais c'est quand même un risque énorme et je n'ai pas du tout envie qu'on sacrifie la démocratie et la République pour une réforme des retraites", explique-t-il.

Un homme s'approche et lui demande de ne pas parler au micro de franceinfo, qu'il considère être "une radio qui relaye la pensée dominante, celle du capitalisme". Anticapitaliste, anti-système, Abdel est venu avec des amis "Gilets Jaunes" : il ne se sent pas entendu par Emmanuel Macron, et se mobilise contre sa politique depuis 2018. "Il n'écoute pas le peuple, maintenant, il aura les gamelles pour nous entendre", assène-t-il. Comme lui, la plupart des manifestants ont déjà prévu de manifester lors du 1er mai.

Le reportage de Willy Moreau à Paris

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