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Réforme des retraites : les déplacements de plusieurs ministres perturbés par des manifestations et des concerts de casseroles

Le ministre de l'Education, Pap Ndiaye, a notamment dû modifier le planning de sa visite à Lyon, avant d'être accueilli par des manifestants à son retour à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Des manifestants perturbent la visite du ministre de l'Education, à Lyon (Rhône), le 24 avril 2023. (JEFF PACHOUD / AFP)

Les ministres d'Emmanuel Macron n'échappent pas à la colère des manifestants contre la réforme des retraites. Plusieurs membres de gouvernement ont fait face à des rassemblements et à des concerts de casseroles, lundi 24 avril. La visite à Lyon (Rhône) du ministre de l'Education a notamment été fortement perturbée, Pap Ndiaye ne se rendant finalement pas à 14h30 comme prévu à l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspe), où l'attendait une centaine de manifestants.

Munis de divers ustensiles de cuisine, mais aussi de cornes de brume et de fumigènes, ces opposants à la réforme des retraites ont tenté de forcer une des entrées de l'Inspe en criant "nous aussi, on passera en force", une allusion au 49.3 actionné par Elisabeth Borne. Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre, qui ont notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour répondre à quelques jets de projectiles.

Pap Ndiaye s'est finalement rendu à l'Inspe plus tard dans l'après-midi. "Tout cela n'a pas grande importance, l'essentiel est de rencontrer les personnels du rectorat et les élèves professeurs" de l'Inspe, avait-il déclaré aux journalistes un peu plus tôt. "C'est un petit contretemps qui finalement ne change rien".

Lundi soir, son retour à Paris a également été perturbé par la présence de plusieurs centaines de manifestants dans le hall de la gare de Lyon, à Paris. Selon le journaliste de Brut Rémi Buisine, sur place, Pap Ndiaye a dû rester quelques minutes dans le wagon arrivé en gare, avant de quitter les lieux par le sous-sol du bâtiment.

Braun et Dupond-Moretti également visés

En déplacement au même moment au CHU de Poitiers (Vienne), le ministre de la Santé, François Braun, est arrivé au son des casseroles et sous les huées de quelques dizaines de manifestants, qui avaient répondu à un appel de la CGT et ont été tenus à distance par les CRS.

Dans la Sarthe, c'est le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, venu inaugurer une structure d'accompagnement des détenus en fin de peine dans une prison à Coulaines, qui a été accueilli par un bruyant concert donné par environ 150 manifestants. Selon un responsable syndical, il est allé les saluer à l'issue de sa visite.

De son côté, la secrétaire d'Etat à l'Enfance, Charlotte Caubel, a annulé une visite prévue lundi dans un établissement hospitalier à Saint-Maurice (Val-de-Marne). Son entourage a évoqué un report de 24 heures en raison d'un "conflit d'agenda". La présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, a affirmé qu'elle se trouvait sur place en vue d'un autre rassemblement de protestation, et a ironisé sur Twitter au sujet d'un "gouvernement confiné".

Un nouvel appel à des "casserolades" à 20 heures

D'autres manifestants étaient présents en début de soirée devant le Théâtre de Paris, où est organisée la cérémonie des Molières en présence de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.

Des opposants à la réforme des retraites se sont également rassemblé dans plusieurs villes à 20 heures à l'appel de l'association Attac, pour marquer le premier anniversaire de la réélection d'Emmanuel Macron.

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