Guerre entre le Hamas et Israël : que faut-il attendre de la conférence humanitaire pour Gaza organisée à Paris ?

Tandis que la situation humanitaire est dramatique à Gaza, une conférence humanitaire se tient jeudi à l’Élysée, mais sans représentant israélien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La France accueille le 9 novembre 2023, à l'initiative d'Emmanuel Macron, une conférence humanitaire internationale pour Gaza. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Un mois après l’attaque du Hamas contre Israël et le début des bombardements israéliens sur les Palestiniens de Gaza qui ont déjà fait des milliers de morts et de blessés, la France organise une conférence humanitaire internationale à l'Élysée à partir de 10 heures, jeudi 9 novembre. Cette réunion est destinée à recueillir des moyens pour venir en aide à la population de la bande de Gaza, pilonnée par l’armée israélienne.

Cette initiative a été lancée par Emmanuel Macron lors de sa tournée, le 24 et le 25 octobre au Proche-Orient. Des ONG ont été conviées, près de 80 chefs d'États et chefs de gouvernement du monde entier ont aussi été invités même si tous ne font pas le déplacement. Il n’y a pas de représentant israélien à cette conférence, même si Emmanuel Macron en a parlé avec Benyamin Netanyahou. Ils ont échangé plusieurs fois cette semaine et ils le referont après cette conférence. De son côté, l’Autorité palestinienne sera représentée par son Premier ministre. Il y aura également une délégation ministérielle envoyée par l’Egypte.

La question des otages sera notamment évoquée puisqu’il y en a encore plus de 200. Cette conférence est donc destinée à venir en aide aux milliers de Palestiniens, victimes des bombardements et du blocus israélien. "Il y a trop de pertes civiles aujourd’hui (…) et qui s’imposent également à Israël", a notamment déclaré Anne-Claire Legendre, la porte-parole du Quai d’Orsay. Tout en soutenant le droit d’Israël à se défendre, la France ne voit donc pas de contradiction à organiser cette conférence humanitaire.

La France, qui appelle à une trêve humanitaire conduisant à un cessez-le-feu, veut mobiliser des partenaires et des financements. Les Nations unies estiment à 1 milliard 200 millions de dollars l’aide nécessaire pour Gaza et la Cisjordanie jusqu’à la fin de l’année. L'Élysée promet des résultats "concrets, opérationnels" au plan humanitaire, notamment sur l'acheminement en urgence de biens de première nécessité et de médicaments et à plus long terme, sur l'ouverture d'un corridor maritime ou l'amarrage d'hôpitaux flottants.

La France affirme toujours travailler sur l'accueil de blessés et de malades alors que l'accès à la bande de Gaza semble totalement impossible. Jusqu’ici, le déploiement du porte-hélicoptère Tonnerre n'a pas du tout porté ses fruits puisqu'il ne peut accueillir, tout au plus, que quatre blessés en même temps. Le Dixmude va d’ailleurs le relayer dans les prochains jours. Pour l'Élysée, "c'est le rôle qui revient à la France". Il s’agit donc de réaliser tout cela tout en essayant d’écarter le risque de voir cette conférence se transformer en condamnation politique d’Israël par des pays arabes.

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