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Conflit Israël-Hamas : à Gaza, "des enfants mendient pour avoir de l'eau", s'émeut le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens

Invité jeudi 9 novembre sur France Inter, le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, entend "demander un cessez-le-feu humanitaire" ainsi que la "levée du siège imposé à la population" gazaouie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, sur France Inter le 9 novembre 2023. (RADIOFRANCE / FRANCE INTER)

"Des enfants mendient pour avoir de l'eau et un bout de pain" à Gaza, s'émeut jeudi 9 novembre sur France Inter Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Philippe Lazzarini a pu se rendre à Gaza "en fin de semaine dernière" et il décrit ce qu'il considère comme l'une "des journées les plus tristes de [sa] carrière humanitaire". "Je visitais une école où nous avions des milliers de déplacés, alors que normalement une école devrait être un lieu d'éducation de vie", raconte-t-il. Il explique avoir vu des élèves "faire la file pour avoir une demi-bouteille d'eau" et se désole qu'on "en soit là".

Le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens estime que ces "conditions de vie et d'hygiène insalubres" vues dans cette école sont "amplifiées dans la bande de Gaza". Philippe Lazzarini dénonce une situation "indigne" qui relève d'une "crise de l'humanité, une crise de nos valeurs et du droit international". "Nous avons plus de 750 000 personnes dans les installations des Nations unies", regrette-t-il.

"La prise d'otages de civils dans ce type de contexte est un crime de guerre"

Alors que la France accueille jeudi, à l'initiative d'Emmanuel Macron, une "conférence humanitaire" pour Gaza, Philippe Lazzarini entend "demander un cessez-le-feu humanitaire" ainsi que la "levée du siège imposé à la population" gazaouie qui a "des effets absolument redoutables pour cette population qui manque de tout". "Nous allons [aussi] demander à ce que le droit humanitaire international s'applique dans cette guerre et que l'assistance entre à Gaza car pour l'instant seulement quelques camions par jour entrent dans la bande de Gaza", ajoute-t-il.

Le commissaire général de l'UNRWA appelle également "sans équivoque à la libération de tous les otages dans la bande de Gaza". Il considère que "la prise d'otages de civils dans ce type de contexte est un crime de guerre". Mais il dénonce par ailleurs "la punition collective imposée à l'ensemble de la population de Gaza" par l'armée israélienne.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens est en difficultés financières

Philippe Lazzarini veut aussi évoquer l'importance du financement de son agence des Nations unies, "fortement affaiblie financièrement au cours des dernières années". "On s'attend aujourd'hui à ce que l'UNRWA soit à la hauteur d'une crise sans précédent, mais pour cela nous avons besoin de financements", plaide son commissaire général. L'agence réclame "100 milliards de dollars" pour pouvoir "terminer l'année, uniquement pour payer les salaires des 30 000 salariés". "Si on prend la crise de Gaza, nous avons lancé un appel cette semaine, dans lequel nous demandons 500 millions de dollars pour les trois mois à venir", précise-t-il.

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