Projet de loi immigration : Édouard Philippe "soutient" le texte, tout en sachant "qu'il évoluera"

L'ancien Premier ministre était l'invité de France Inter, ce mercredi matin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Edouard Philippe invité sur France Inter, le 13 septembre 2023. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

"Je soutiens ce texte, mais je sais qu'il évoluera", déclare le maire du Havre, Édouard Philippe, à propos du projet de loi immigration, ce mercredi sur France Inter. Une prise de position au lendemain de la publication d'une tribune en faveur de la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les métiers "en tension", mesure phare, mais controversée du projet de loi immigration. Ce texte a été signé par une trentaine de parlementaires, du Parti communiste à l'aile gauche de la majorité.

>> "La réindustrialisation de la France ne se fera pas sans l'immigration", affirme Roland Lescure

"À l'Assemblée nationale, il n'y a pas de majorité absolue, donc il y a des discussions", rappelle l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron. D'autre part, "au Sénat, il y a une majorité qui est différente de celle de l'Assemblée nationale. Dans le processus parlementaire, il va donc y avoir un débat intense". "Faisons confiance au Parlement", lance le président du parti Horizons, composante de la majorité.

La partie s'annonce compliquée, pour le gouvernement : les Républicains sont fermement opposés à la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les métiers "en tension". Leur chef de file à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, brandit d'ailleurs la menace d'une motion de censure, en cas de texte "laxiste" à ses yeux.

"Dans le projet de loi que Gérald Darmanin propose, il y a trois volets : un volet 'simplification, accélération des procédures', un volet 'raffermissement des politiques', vis-à-vis notamment des étrangers délinquants, et un volet 'intégration par le travail', qui prévoit de faire en sorte que ceux qui sont là depuis plus de trois ans et qui travaillent dans un métier en tension puissent être régularisés", rappelle Édouard Philippe. C'est "le bon équilibre", pour lui. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.