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Mort d'Yvan Colonna : c'est "la preuve qu'il y a eu défaillance quelque part dans la gestion de la sécurité des détenus" pour le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

L'eurodéputé Manuel Bompard a annoncé le soutien de la France insoumise à une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la "lumière sur ce qui s'est passé".

La mort d'Yvan Colonna, après avoir été agressé en prison à Arles mercredi 2 mars, est "la preuve qu'il y a eu défaillance quelque part dans la gestion de la sécurité des détenus", assure Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon et député européen La France insoumise, invité de franceinfo ce mardi matin. Il réclame la "lumière sur ce qui s'est passé". Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour sa participation à l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a été tué par un codétenu radicalisé. Après plusieurs jours de coma, sa famille a annoncé lundi le décès du militant.

"Quand on est incarcéré, on ne l'est pas pour être tué ou assassiné. Donc, à partir du moment où malheureusement ça s'est déroulé, c'est bien la preuve qu'il y a eu défaillance quelque part dans la gestion de la sécurité des détenus au sein de cette prison", a-t-il estimé.

Selon le député européen de La France insoumise, la vérité sur la mort d'Yvan Colonna est capitale pour ramener le calme sur l'île. La mort du militant a provoqué des actes de violence dans les rues pendant plusieurs jours : "Il faut faire la lumière sur ce qui s'est passé. Il y a une demande qui a été formulée par des députés à l'Assemblée nationale d’installer une commission d'enquête pour déterminer la vérité sur la réalité des événements tels qu'ils se sont déroulés. Personnellement, j'y suis favorable. Le groupe de la France insoumise à l'Assemblée nationale y est favorable pour faire en sorte de créer une situation d'apaisement", a-t-il indiqué.

"Si on veut apaiser les choses, il faut que la vérité soit faite."

Manuel Bompard

à franceinfo

Manuel Bompard a estimé qu'il était "triste de voir qu'il a fallu ce drame pour qu'un certain nombre de revendications portées par une partie de la population corse majoritaire" soient "enfin prises en compte". Le gouvernement a en effet ouvert la porte à des discussions entre l'État et les élus corses sur une éventuelle autonomie de l'île.

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