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Mise en cause d’Alexis Kohler et d’Eric Dupond-Moretti : Olivier Faure trouverait "logique" qu’ils "démissionnent"

Le ministre de la Justice renvoyé en procès devant la Cour de justice de la République et le secrétaire général de l'Elysée, mis en examen, sont maintenus à leur poste. Emmanuel Macron voit "la justice comme un adversaire", affirme le patron du PS.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne, sur franceinfo mardi 4 octobre 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Pour préserver toute forme d’équité et que la justice puisse passer, il est logique que dans un premier temps" le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, "démissionnent", estime le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, mardi 4 octobre sur franceinfo. "S’ils sont disculpés par la justice, ils reviendront”, ajoute-t-il. Il y a un devoir "d’exemplarité".

>> Affaire Alexis Kohler : le maintien en poste du secrétaire général de l'Elysée fait grincer dans l'opposition

Le bras droit d’Emmanuel Macron est mis en examen pour prise illégale d'intérêts dans l'information judiciaire qui vise ses liens familiaux et professionnels avec l'armateur MSC. Le ministre de la Justice, accusé d'avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats à qui il s'était opposé quand il était avocat, est lui renvoyé en procès devant la Cour de justice de la République.

"Il y a une indépendance de la justice, mais il y a aussi des moyens de pression sur la justice, avance Olivier Faure. Quand vous êtes garde des Sceaux, quand vous êtes le ministre des magistrats, quand vous êtes secrétaire général de l’Élysée, et que donc vous avez la possibilité d’agir, on peut imaginer que les moyens de pression puissent être nombreux".

Selon le patron du PS, il y a une "jurisprudence qui existe depuis [les anciens Premiers ministres] Pierre Bérégovoy et Édouard Balladur", qui veut qu’un ministre mis en examen démissionne, et que "le chef de l’État, Emmanuel Macron, avait lui-même rappelée". "Au début de son premier quinquennat, il avait lui-même débarqué quatre de ses ministres qui étaient mis en examen", souligne-t-il. Ce temps est "révolu et je le regrette", ajoute Olivier Faure. "La règle a changé, opportunément le chef de l’État considère désormais que ça ne l’intéresse plus", dénonce le secrétaire national du Parti socialiste. Emmanuel Macron voit, ajoute-t-il, "la justice comme un adversaire".

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