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Marlène Schiappa juge "incompréhensibles et indéfendables" les propos du pape sur l'homosexualité

La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a dénoncé les paroles du pape recommandant le recours à la psychiatrie pour les enfants homosexuels.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La secrétaire d'Etat à l'égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa, à la sortie du Conseil des ministres, le 25 juillet 2018. (MAXPPP)

Elle y voit une maladresse et de l'ignorance. Invitée de RTL, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes/femmes, Marlène Schiappa, également chargée de la lutte contre les discriminations homophobes, a fustigé lundi 27 août les propos "incompréhensibles et indéfendables" du pape François, qui a suggéré aux parents qui observeraient des penchants homosexuels chez leurs enfants de "prier, ne pas condamner, dialoguer", mais aussi de recourir à la psychiatrie.

Marlène Schiappa a salué la condamnation "très ferme et quasi unanime" de ces propos tenus par le pape, "parce que l'on n'est pas juste sur des propos homophobes", dit-elle. "On est sur une recommandation d'une personne qui fait autorité et qui recommande de s'en remettre à la psychiatrie", a souligné la secrétaire d'État.

De retour d'Irlande après une visite dominée par les scandales de pédophilie dans l'Eglise catholique, le pape François a semé le trouble en déclarant à propos des orientations homosexuelles : "Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses". Cette déclaration a été corrigée lundi par le Vatican, qui a retiré de son verbatim officiel la référence à la "psychiatrie" en affirmant que le souverain pontife ne voulait pas assimiler l'homosexualité à "une maladie psychiatrique".

"C'est avant tout de l'ignorance"

"Je comprends que les personnes (concernées) puissent se sentir stigmatisées par ces propos", a réagit Marlène Schiappa, pour qui la recommandation adressée par le pape aux parents "paraît extrêmement maladroite". "On ne choisit pas d'être homosexuel et ce n'est pas quelque chose qui se guérit, puisque ce n'est pas une maladie", a-t-elle rappelé. "C'est effectivement un danger que de penser qu'il y aurait une forme de maladie qui serait liée à l'homosexualité, et c'est avant tout je crois de l'ignorance", a-t-elle ajouté.

"L'essentiel, c'est de dire à tous les jeunes : 'vous êtes homosexuels ? Vous en avez le droit, et personne, pas même vos parents, ne peut vous dire que vous devez changer cela'", a encore affirmé la secrétaire d'Etat.

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