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La Russie est "une menace à court terme" et la Chine "à long terme", prévient Hillary Clinton

L'ancienne cheffe de la diplomatie américaine met en garde contre les velléités expansionnistes de la Chine, ne voyant en Moscou qu'une menace temporaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hillary Clinton répond aux questions de Christine Ockrent, à l'InterContinental de Paris. (Christophe Abramowitz / Radio France)

Hillary Clinton, secrétaire d’État des États-Unis de 2009 à 2013 et candidate démocrate lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, a affirmé samedi 11 juin dans "Affaires étrangères", l'émission géopolitique de France Culture animée par Christine Ockrent, que "la Russie est une menace à court terme", mais que "la Chine est la menace à long terme".

Hillary Clinton voit dans l'expansion économique de Pékin un signe inquiétant : "Le renouveau nationaliste Xi Jinping et le développement tout à fait délibérée de bases militaires et de points stratégiques dans tout le sud de la mer de Chine et en Afrique indiquent qu'ils représentent clairement une menace économique, mais aussi une menace militaire. Et il est temps que les gens en prennent conscience", met-elle en garde.

Le soutien à Taïwan par Biden, un "message assez malin"

L'actuel président des États-Unis Joe Biden a déclaré récemment qu'il soutiendrait Taïwan contre la Chine de la même manière que les États-Unis soutiennent l'Ukraine. Que faut-il comprendre dans cette déclaration ? "C'est un message assez malin, selon l'ancienne secrétaire d'État. 

"Je pensais que Xi Jinping allait lancer une offensive pour prendre Taïwan à court terme, dans un an ou deux maximum, peut-être pendant le mandat de Biden, mais l'Ukraine l'a fait réfléchir à plusieurs niveaux."

Hillary Clinton

à France Culture

Selon Hillary Clinton, la Chine observe parfaitement l'impact des sanctions économiques sur l'économie russe après l'invasion de l'Ukraine. "Les consommateurs du monde pourraient demander des sanctions beaucoup plus larges, s'il y avait une agression éhontée de la Chine envers Taïwan, surtout avec le précédent ukrainien", pressent-elle.

La situation économique et les conséquences de la crise du Covid-19 en Chine pourrait refroidir Pékin et calmer ses ardeurs contre Taïwan : "Il y a aussi un certain niveau d'insatisfaction de la part des Chinois qu'on voit apparaître sur les réseaux sociaux. Le Parti communiste devrait prendre cela au sérieux, donc il va peut-être devoir réfléchir à deux fois avant d'agir contre Taïwan à court terme", estime-t-elle. 

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