Élection de Donald Trump : Déjà "un grand écart" entre ses promesses et la réalité
Donald Trump a donné sa première interview en tant que président des États-Unis sur la chaîne CBS. À peine élu et pas encore en fonction, le nouveau président offre déjà un grand écart entre ses promesses et la réalité, selon le spécialiste des Etats-Unis Thomas Snégaroff, invité sur franceinfo le 14 novembre.
Donald Trump a donné sa première interview en tant que président des États-Unis, l'entretien a été diffusé dimanche 13 novembre sur la chaîne CBS. Il en a profité pour livrer quelques indications sur sa prochaine équipe gouvernementale. Sur franceinfo, lundi, l’historien et spécialiste des États-Unis, Thomas Snégaroff, a analysé les réponses du futur président.
franceinfo : Les choix de Donald Trump réservent-ils des surprises ?
Thomas Snégaroff : Donald Trump qui voulait en terminer avec les lobbies, a nommé un pro-soda au sujet de l’Alimentation et de l’Agriculture. Par ailleurs, on parle du créationniste, Ben Carson, qui pourrait être chargé de l’Education. On attendait des grands noms pour le secrétaire national de la Maison Blanche, une fonction essentielle de rouage, il a choisi Reince Priebus, le président du parti républicain.
On sait que Trump est un peu isolé au sein du parti républicain. Or, Reince Priebus est de nature à tisser des liens entre le parti majoritaire dans les deux chambres du Congrès, le Sénat et la Chambre des représentants, avec la Maison blanche. Il y a la nomination sulfureuse d’un haut stratège à ses côtés qui est Stephen Bannon. Ce dernier est un homme des médias, il est le directeur du site d’information de Breitbart News. Ce site est très à droite. Ces deux personnalités sont des très proches de Donald Trump. Son équipe commence à prendre forme.
Peut-on parler de fossé entre les promesses de campagne et la réalité ?
Il y a un grand écart. Par exemple, lorsqu’il évoque le mariage gay alors qu’il s’était prononcé en défaveur du mariage des couples homosexuels et pour un type d'union plus fort, finalement il constate qu’il va falloir revenir dessus.
De même, sur la réforme de santé (l’"Obamacare"), il avait dit que dès son arrivée au pouvoir, il la détruirait. Finalement, il s’est rendu compte qu'elle n’était pas si mal, que des millions d’Américains avaient eu accès à un système de santé qu’ils perdraient en revenant sur l’Obamacare.
Sur l’accord avec l’Iran, cela commence à devenir un peu plus compliqué. On entend l’un de ses conseillers en politique étrangère expliquer qu’il ne s’agit pas de déchirer l’accord comme l’avait dit Donald Trump, mais peut-être de le renégocier sur certains aspects. Il a dû sans doute se confronter à la réalité.
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