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Perquisition de la villa Trump : une "chasse aux sorcières" pour les partisans de l'ancien président

Mar-A-Lago, la célèbre résidence en Floride de Donald Trump a été perquisitionnée lundi soir. L'ancien président américain se dit victime d'une persécution politique.

Article rédigé par franceinfo - Loig Loury - Phéline Leloir-Duault
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
En direct de Washington (États-Unis), la journaliste Camille Guttin revient sur la perquisition de la maison de Donald Trump en Floride, lundi 8 août. (MANDEL NGAN / AFP)

A entendre le gouverneur de Floride, les Etats-Unis sont désormais "une république bananière". Sur Twitter, Ron de Santis évoque une "nouvelle escalade dans la militarisation des agences fédérales". Pour les soutiens de l'ancien président américain Donald Trump, la perquisition de sa résidence Mar-A-Lago à Palm Beach en Floride est l'illustration d'une "chasse aux sorcières" envers l'ex-chef d'Etat. Depuis lundi 8 août dans la soirée, les réactions outrées se multiplient parmi les conservateurs. Le patron des députés, Kevin McCarthy dénonce une intolérable instrumentalisation à but politique. "Voilà ce qui se passe dans les pays du tiers-monde", renchérissent les Républicains de la commission judiciaire de la Chambre.

Tous font de Donald Trump la victime du système et des démocrates au pouvoir, comme son fils Eric Trump, sur la chaîne Fox News. "C'est de la folie ! Combien de fois peuvent-ils crier au loup ? Le FBI a traîné ce pays en enfer pendant trois ans et à nouveau ils assiègent sa maison ? Quand est-ce qu'ils cesseront ? Trop, c'est trop. Quand laisseront-ils un être humain qui a tant donné à son pays le bénéfice du doute ?"

L'ancien président visé par plusieurs enquêtes

Cette perquisition à Mar-A-Lago est une opération exceptionnelle, menée avec un mandat d'arrêt obtenu auprès d'un juge fédéral, dans le cadre d'une procédure bien réelle ouverte contre l'ex-président. Donald Trump a en effet quitté la Maison Blanche avec des documents, parfois classifiés, au lieu de les verser aux Archives Nationales, comme la loi l'y obligeait. Le FBI n'a pas fait de commentaire pour le moment, contrairement à Donald Trump, qui s'est exprimé sur le réseau Truth Social : "Notre nation vit des jours sombres. Ma magnifique résidence est assiégée et occupée par un important groupe d’agents du FBI [...] Ils ont même forcé mon coffre !"

Mais ce n'est pas la seule enquête qui vise l'ancien président. En premier lieu, les auditions très médiatisées menées au début de l'été au Congrès autour des émeutes du Capitole : le rôle de Donald Trump durant cet événement a été au cœur des débats et des témoignages. Jusqu'à présent, aucune poursuite n'a été engagée contre l'ex-chef d'Etat, mais ce n'est pas exclu

D’autres procédures sont aussi ouvertes à New York, l’une au civil et l’autre au pénal, à propos des manipulations fiscales de la Trump Organization. Enfin, en Géorgie, une enquête est en cours, centrée sur les pressions exercées par Donald Trump après la dernière présidentielle. Lors d'un coup de fil, il avait demandé à ce qu'on lui "trouve" près de 10 000 votes pour renverser l’élection. Des accusations particulièrement graves qui pourraient s'avérer être un frein à ses ambitions pour 2024.

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