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Etats-Unis : la mort de George Floyd requalifiée en "meurtre", les quatre policiers inculpés

La poursuite visant Derek Chauvin, l'homme qui s'est agenouillé sur le cou de George Floyd, a été requalifiée de "meurtre non prémédité", un chef d'accusation plus grave lui faisant risquer quarante ans de prison. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le fils de George Floyd, Quincy Mason Floyd (à droite), au côté de l'avocat de la famille Ben Crump (à gauche, le point levé), à Minneapolis (Minnesota, Etats-Unis), le 3 juin 2020.  (CHANDAN KHANNA / AFP)

Les quatre policiers qui ont interpellé George Floyd à Minneapolis, aux Etats-Unis, sont dorénavant poursuivis par la justice et les faits ont été requalifiés de "meurtre", comme le réclamaient des centaines de milliers de manifestants américains, ont annoncé mercredi 3 juin les autorités. "C'est un pas important sur la voie de la justice", a commenté la sénatrice démocrate du Minnesota, Amy Klobuchar. 

Derek Chauvin, le policier qui, il y a plus d'une semaine, s'est agenouillé sur le cou de George Floyd pendant huit minutes, provoquant sa mort, avait dans un premier temps été inculpé d'homicide involontaire. La poursuite le visant a été requalifiée de "meurtre non prémédité", un chef d'accusation plus grave lui faisant risquer quarante ans de prison, selon des documents de justice. 

Les trois anciens collègues du principal inculpé se voient reprocher d'avoir aidé à plaquer au sol George Floyd, qui était menotté, et d'être restés passifs tandis que Derek Chauvin appliquait avec son genou une pression fatale sur le cou de la victime.

Des poursuites réclamées par les manifestants 

"Nous sommes profondément satisfaits que le procureur général du Minnesota Keith Ellison ait agi de manière décisive en arrêtant et inculpant tous les agents impliqués dans la mort de George Floyd", a réagi l'avocat de la famille Benjamin Crump.

Ces poursuites étaient au cœur des demandes des manifestants qui font entendre leur colère dans le pays depuis près d'une semaine dans une vague de contestation inédite, ayant parfois tourné aux émeutes. 

Après des scènes de violence qui avaient émaillé la nuit précédente, Donald Trump avait même menacé lundi de déployer l'armée "pour régler rapidement le problème", des propos immédiatement dénoncés par l'opposition, qui y avait vu une dérive autocratique. Le secrétaire américain à la Défense s'est cependant dit mercredi opposé à l'idée de déployer les soldats dans les grandes villes.

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