Budget de la Défense : les trois annonces de François Hollande à retenir
Près de 4 milliards d'euros supplémentaires seront affectés à la Défense d'ici à 2019, dans le cadre d'une loi de programmation actualisée présentée en Conseil des ministre le 20 mai.
Quels ont été les arbitrages élyséens en matière de défense ? Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'un Conseil de défense, mercredi 29 avril, François Hollande a détaillé les mesures prises pour lutter contre le terrorisme à l'étranger et sur le sol français. Voici les trois points à retenir.
3,8 milliards de plus pour la défense d'ici à 2019
Pour faire face à une menace terroriste accrue, près de 4 milliards d'euros supplémentaires seront affectés à la défense d'ici à 2019. Dans le détail, 600 millions d'euros supplémentaires seront alloués en 2016, 700 millions d'euros en 2017, 1 milliard en 2018 et 1,5 milliard en 2019, selon l'Elysée.
"La loi de programmation actualisée [pour la période 2014-2019] sera présentée au Conseil des ministres du 20 mai", a annoncé le chef de l'Etat.
Il a aussi déclaré que "18 500 postes" seraient "préservés sur les 34 000 suppressions prévues par la loi de programmation militaire 2014-2019". Il y aura donc, finalement, 15 500 suppressions de postes au lieu des 34 000 prévues initialement.
Les crédits "sanctuarisés" cette année
"En 2015, les crédits du ministère de la Défense de 31,4 milliards d'euros sont sanctuarisés et ce seront des crédits budgétaires, sans aucun appel à des ressources extérieures", a aussi affirmé le président de la République. "Cela veut dire que le ministère de la Défense est sûr de pouvoir disposer de ces crédits dans l'année 2015", a-t-il précisé, mettant fin au bras de fer engagé entre les ministres de la Défense et des Finances sur l'impasse budgétaire de 2,3 milliards d'euros qu'il restait à financer pour 2015.
7 000 militaires mobilisés en France contre le terrorisme
Enfin, le chef de l'Etat a annoncé la pérennisation de l'opération antiterroriste intérieure baptisée Sentinelle, avec le maintien de la mobilisation de 7 000 militaires, contre 10 000 jusqu'à présent.
"J'ai décidé ce matin que cette opération, qui prendra le nom d'opération Sentinelle, serait pérennisée, ce qui conduira à mettre dans les effectifs prévus 7 000 militaires de manière durable", a déclaré le chef de l'Etat.
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