Cet article date de plus de quatre ans.

Affaire Alexeï Navalny : Donald Trump assure ne pas avoir vu de preuves de l'empoisonnement de l'opposant russe

Les Etats-Unis ne chargent pas, pour l'instant, la Russie, au contraire des autres pays occidentaux qui mettent la pression sur le Kremlin pour faire la lumière sur l'empoisonnement de l'opposant à Vladimir Poutine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à Washington, le 4 septembre 2020. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Donald Trump a déclaré, vendredi 4 septembre, ne pas avoir vu de preuves de l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny. L'Allemagne a affirmé mercredi qu'Alexeï Navalny avait été empoisonné par un agent neurotoxique "de type Novitchok", ouvrant une nouvelle phase de crispation avec la Russie, à qui les pays occidentaux demandent de s'expliquer. 

"C'est tragique. C'est terrible, cela ne devrait pas arriver. Nous n'avons pas encore eu de preuves, mais je vais regarder", a dit le président américain lors d'une conférence de presse. Il a ensuite ajouté n'avoir aucune raison de douter des preuves avancées par Berlin. Il a également rappelé qu'il s'entendait bien avec le président russe Vladimir Poutine et qu'il avait "été plus ferme avec la Russie que n'importe qui, de loin".

La Russie ne s'inquiète pas des pressions

Dans cette affaire d'empoisonnement, l'Union européenne, l'Otan, Berlin, Paris et Londres ont déjà mis la pression sur Moscou. Vendredi, au lendemain de menaces de sanctions de l'UE, l'Otan a notamment pressé Moscou de tout révéler de son programme Novitchok, le type de substance chimique incriminé qui a été mis au point par les Soviétiques dans les années 70. Des paroles dont fait fi Moscou. Pour le Kremlin, c'est à l'inverse à l'Allemagne de lui fournir les preuves d'une tentative d'assassinat, Moscou réclamant que Berlin réponde à une demande en ce sens du Procureur général russe et accusant la diplomatie allemande de "retarder" son envoi.

"Est-ce que madame (la chancelière Angela) Merkel, qui nous accuse depuis deux jours (...) va donner l'ordre pour qu'une réponse" soit envoyée, a demandé le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse. "Nous traitons les déclarations de nos collègues occidentaux avec une bonne dose de scepticisme", a-t-il résumé. Plus tôt, le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, avait répété que les médecins russes ayant traité Alexeï Navalny dans les heures qui ont suivi son malaise n'avaient pas pu établir d'empoisonnement et que désormais "d'autres pistes médicales [étaient] à l'étude". Il a jugé les médecins russes "plus transparents" que les Allemands.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.