Vidéo Affaire Navalny : la France favorable à l'abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2, selon le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes
Clément Beaune explique que la décision revient à l'Allemagne puisque la liaison se ferait sur son territoire mais que la France a toujours exprimé "ses doutes" sur le projet.
Invité de France Inter lundi 1er février, Clément Beaune, le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, a expliqué que la France était favorable à l'abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2, alors que les manifestations pro-Navalny sont largement réprimées en Russie. "On l'a déjà dit, en effet", a-t-il répondu, interrogé sur ce sujet. Ce gazoduc, majoritairement détenu par le géant russe Gazprom doit relier la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique.
"L'option Nord Stream est une option qui se regarde", a expliqué Clément Beaune. Mais "c'est une décision allemande puisque c'est un gazoduc qui est en Allemagne et nous avons toujours dit que nous avions les plus grands doutes sur ce projet", a-t-il détaillé. La chancelière Angela Merkel a pour sa part réaffirmé son attachement au projet le 21 janvier.
"Il faut être lucide, ça ne suffit pas"
Le sujet est aussi sur la table depuis l'empoisonnement présumé d'Alexeï Navalny - dont ce dernier rend responsable le président Valdimir Poutine - son arrestation dès son retour en Russie le 17 janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne et la répression des manifestations réclamant sa libération.
Les Européens envisagent par ailleurs l'adoption de nouvelles sanctions si le président russe Vladimir Poutine continue la répression contre l'opposition.
"Des sanctions on en a déjà prises, on pourrait en prendre mais il faut être lucide, cela ne suffit pas", a estimé le secrétaire d'État. Début décembre, les travaux pour ce projet de plus de 9 milliards d'euros et 1 200 kilomètres de liaison sous-marine avaient repris dans les eaux allemandes, après avoir été suspendus pendant près d'un an en raison de sanctions américaines.
La police russe a procédé dimanche à plus de 5 000 interpellations et bloqué le centre de plusieurs villes, dont Moscou, au cours de nouvelles manifestations pour exiger la libération de l'opposant Alexeï Navalny.
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