Russie : l'opposant russe Navalny contre-attaque avec une enquête sur le "palais de Poutine"
Cet ensemble très luxueux, sur les bords de la mer Noire, compterait des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino.
Il œuvre depuis la prison. Incarcéré depuis son retour rocambolesque en Russie, l'opposant Alexeï Navalny a contre-attaqué mardi 19 janvier avec la diffusion d'une vaste enquête anti-corruption visant le président Vladimir Poutine et le véritable "palais" dont il se serait doté sur les bords de la mer Noire.
Illustré d'une vidéo de près de deux heures qui affiche déjà près de 500 000 vues sur YouTube, ce sujet est accompagné d'un appel aux Russes à manifester samedi contre le pouvoir, réitérant l'invitation à "descendre dans la rue" faite la veille par Alexei Navalny et son équipe.
Poutine, "un tsar inamovible"
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a immédiatement rejeté ces accusations, affirmant à l'agence de presse Ria Novosti que "ce n'est pas vrai", tout en disant ne pas avoir encore pris connaissance des détails de cette enquête.
Alexei Navalny, qui a enregistré cette vidéo avant son retour en Russie dimanche, assure que Vladimir Poutine est le bénéficiaire d'une vaste propriété et d'un immense palais près de la ville russe de Guélendjik, sur les rives de la mer Noire. Cet ensemble très luxueux compterait en outre des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino. Il a été financé, selon l'opposant, par des proches du président russe, comme le patron du géant pétrolier Rosneft Igor Setchine et l'homme d'affaires Guennadi Timtchenko.
"C'est un Etat au sein de la Russie. Et, dans cet Etat, il n'y a qu'un tsar inamovible. Poutine", estime Alexei Navalny, accusant aussi le président russe d'être "obsédé par les richesses et le luxe". Selon l'opposant, 100 milliards de roubles (1,12 milliard d'euros) ont été dépensés pour bâtir ce complexe, dont la superficie totale est de 7 000 hectares, soit "39 fois la taille de Monaco". Il est officiellement la propriété du FSB, les services de sécurité russes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.