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Russie : des sympathisants de l'opposant Alexeï Navalny visés par la police après une fuite de données

Les adresses de partisans ou donateurs à des sites réputés s'opposer au Kremlin ont été divulguées après une fuite de donnée lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'opposant russe Léonid Volkov, partisan d'Alexeï Navalny, lors d'une interview à Vilnius (Lituanie), le 2 mars 2021. (PETRAS MALUKAS / AFP)

Une ONG et des opposants russes ont accusé mercredi 18 août la police de Moscou (Russie) de s'être rendu à plusieurs reprises aux domiciles de sympathisants d'Alexeï Navalny. Elles auraient été rendues possibles par au moins une fuite en ligne d'informations personnelles de milliers de partisans. Une nouvelle vague de noms a été publiée, via des messageries Telegram et le darknet, le 16 août, selon le journal russe Kommersant.

L'organisation OVD-Info a annoncé (en russe) mercredi avoir reçu les témoignages d'une vingtaine de personnes ayant reçu la visite de "policiers en civil et d'agents de la police judiciaire". Sur son site internet, l'organisation suit les répressions visant l'opposition. Elle a notamment effectué le décompte des arrestations par les forces de l'ordre lors des manifestations pro-Navalny. 

Selon l'ONG, tous étaient enregistrés comme partisans ou donateurs sur des sites liés à l'ennemi du Kremlin, Alexeï Navalny, dont les organisations ont été interdites pour extrémisme, en particulier son Fonds de lutte contre la corruption (FBK). "Les agents des forces de l'ordre demandent des explications sur ces donations au FBK et les raisons de leur présence dans la base de données", poursuit OVD-Info.

Un "acte de terrorisme" pour l'un des opposants

Selon Léonid Volkov, un proche d'Alexeï Navalny qui vit à l'étranger pour échapper aux poursuites, les policiers ont débarqué chez leurs cibles en pleine nuit. "C'est un acte de terrorisme. On vient bruyamment dans la nuit chez 20 personnes pour effrayer au maximum (...) pour que les centaines de milliers de nos partisans à Moscou soient dans l'inconfort, aient peur", a jugé l'opposant sur Telegram (en russe).

Pour l'opposant, ces noms sont issus d'une base de données de sympathisants volée par un ancien collaborateur au printemps. Elle provenait d'un site mis en place par les proches d'Alexeï Navalny pour recenser les partisans prêts à manifester pour sa libération. Depuis janvier et l'incarcération d'Alexeï Navalny à son retour de convalescence après un empoisonnement, pour lequel il accuse le président Vladimir Poutine, la répression de son mouvement s'est accélérée.

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