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Regardez l'interview de Bachar Al-Assad au 20 Heures de France 2

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Bachar Al-Assad interrogé dans le 20 heures de France 2 (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le président syrien a été interrogé par David Pujadas. 

C'est la première fois depuis le début du conflit syrien que Bachar Al-Assad accorde une interview à une télévision française. Le président syrien a répondu aux questions de David Pujadas, lors d'un entretien diffusé lundi 20 avril dans le journal de 20 heures de France 2.

Le leader syrien est revenu tour à tour sur sa responsabilité dans la guerre qui secoue son pays et la région, sur la répression, les armes chimiques, ses relations avec la France, le groupe État islamique ou encore son avenir à la tête de la Syrie. 

"C'est vous qui soutenez les terroristes"

Bachar Al-Assad a accusé les Occidentaux, dont la France, de soutenir les jihadistes qui opèrent sur le territoire syrien. "C'est vous qui soutenez les terroristes. Il n'y a pas de dialogue possible avec des pays qui soutiennent le terrorisme dans notre pays", a-t-il affirmé face à David Pujadas. "Dès les premières semaines du conflit, les terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l'appui d'États occidentaux et régionaux", a martelé le chef d'État, niant toute responsabilité dans l'émergence de la crise et qualifiant, comme de coutume, tous ses opposants de "terroristes"

Questionné sur d'éventuels liens entre les services de renseignement syriens et français, Bachar Al-Assad a répondu qu'il y avait "des contacts, mais [...] pas de coopération". Ancien allié des Occidentaux devenu paria en raison de sa répression meurtrière, le président syrien semble sur le point de devenir un interlocuteur sinon officiel, du moins officieux, pour les pays qui luttent contre l'organisation État islamique. "Bien sûr que Bachar Al-Assad a sans doute en tête de revenir dans le jeu", avait analysé David Pujadas, interrogé avant la diffusion de ce document par francetv info. "En même temps, on ne peut pas dire que, dans cet entretien, il tende la main à la France ou à l’Occident."

Enfin, le leader syrien est revenu sur les circonstances de la mort en 2012, à Homs, du reporter de France 2 Gilles Jacquier. Il "a été tué par un obus de mortier dans un quartier contrôlé par l'armée. Nous ne nous serions pas bombardés nous-mêmes ! Il est très clair qu'il a été tiré par ceux que vous appelez une opposition, mais qui sont en fait des terroristes", a répondu le président syrien, refusant d'entrer dans le détail.

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