: Vidéo En Syrie, pas de trêve pour les civils de la Ghouta sous les bombes du régime
Plus de 500 civils, dont une centaine d'enfants, sont morts depuis le début des bombardements, il y a une semaine.
Les bombes du régime syrien ont continué de pleuvoir sur les habitants de la Ghouta orientale, lundi 26 février. Dans ce fief rebelle assiégé aux portes de Damas, la capitale de la Syrie, les raids aériens et les tirs d'artillerie, lancés depuis le 18 février, ont déjà fait plus de 500 morts en une semaine.
Appuyée par son indéfectible allié russe, l'armée de Bachar Al-Assad bombarde sans discontinuer. Son opération est d'une rare intensité, même pour un pays déchiré depuis 2011 par un conflit qui a fait 340 000 morts et provoqué une grave crise humanitaire. Et chaque jour, les mêmes scènes se répètent.
Des scènes de chaos
Des familles entières essaient d'échapper au déluge de feu en se terrant dans les sous-sols. Entre deux bombardements, dans des rues jonchées de débris et de voitures calcinées, les habitants tentent de fuir, au milieu des immeubles hauts de plusieurs étages aux façades éventrées. Dans les décombres des immeubles pulvérisés, des sauveteurs recherchent sans relâche des survivants. Ils fouillent les gravats à mains nues.
Dans les rares centres de secours encore opérationnels, des infirmiers et des médecins dépassés essaient de soigner les victimes. Les enfants au visage ensanglantés et les hommes à la tête et aux jambes bandées sont allongés sur les lits des hôpitaux bondés.
Une nouvelle attaque chimique suspectée
Un médecin ayant soigné les patients a évoqué auprès de l'AFP des "soupçons d'utilisation d'armes chimiques, probablement une attaque au gaz de chlore". Selon lui, "une odeur de chlore" se dégageait "des vêtements et de la peau de la plupart des patients", souffrant "de difficultés respiratoires et d'irritations au niveau des yeux et de la peau". Un responsable du puissant groupe rebelle Jaich Al-Islam, Mohamed Allouche, a accusé sur son compte Twitter le régime d'avoir utilisé du "gaz de chlore". Mais le ministère russe de la Défense a immédiatement défendu son allié syrien et pointé du doigt les insurgés.
L'ONU a réclamé dans une résolution, samedi, l'application immédiate d'une trêve de trente jours pour distribuer de l'aide humanitaire et évacuer les blessés les plus graves. Mais le cessez-le-feu est resté lettre morte, malgré les pressions internationales, incapables de stopper le bain de sang.
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