Terrorisme : le nombre de mineurs mis en examen a presque quadruplé en un an
Il s'agit d'adolescents "partis dans le cadre d'une filière irako-syrienne" ou qui "ont des projets d'action violente sur le territoire national", a déclaré le procureur de la République de Paris, lundi.
Le nombre de mineurs mis en examen dans des dossiers terroristes en France a presque quadruplé en un an, passant de 13 à 51, selon des chiffres communiqués, lundi 23 janvier, par le procureur de la République de Paris.
Il s'agit soit d'adolescents "partis dans le cadre d'une filière irako-syrienne pour y mener le jihad, soit de mineurs velléitaires qui, empêchés de partir, ont des projets d'action violente sur le territoire national", a détaillé le procureur François Molins lors de l'audience de rentrée du tribunal de grande instance de Paris.
Lien avec le jihadiste français Rachid Kassim
Une dizaine d'entre eux sont poursuivis pour leur lien avec le jihadiste français Rachid Kassim qui, via la messagerie cryptée Telegram, les a incités depuis la zone irako-syrienne à passer à l'acte en France.
"Face à cette évolution qui a véritablement émergé à l'été 2016, sept juges des enfants sur quinze ont spontanément accepté de se spécialiser dans le traitement de ces dossiers alors qu'aucun d'entre eux n'avait pu sérieusement envisager une telle perspective l'année précédente", a relevé Jean- Michel Hayat, président du tribunal de grande instance de Paris.
Le procureur est aussi revenu sur "la menace du retour" des jihadistes français actuellement en zone irako-syrienne. "Daech est affaibli; ses combattants sont moins nombreux ; la zone qu'il occupe se rétrécit régulièrement" (...) le jour viendra où nous devrons faire face au retour des survivants", a-t-il souligné, précisant que 693 Français -dont 288 femmes et 20 mineurs- sont identifiés à ce jour comme combattants dans les rangs de l'EI.
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