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Irak : à Mossoul, dans les quartiers libérés, la vie reprend au milieu des cadavres et des destructions

La bataille pour la reconquête de Mossoul, en Irak, marque une pause début février. La vie reprend ainsi son cours dans les quartiers libérés de la présence des jihadistes, entre soulagement, misère et crainte des explosions.

Article rédigé par Omar Ouahmane
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bidonvilles d'un quartier est de Mossoul (Irak) libéré des jihadistes du groupe État islamique, début février 2017. (RADIO FRANCE / OMAR OUAHMANE)

"Dieu merci, la vie est bien meilleure maintenant", lance Fatima. Arrêtée devant l'étal d'oranges d'un vendeur ambulant, cette femme d'une quarantaine d'années ne cache pas son soulagement. Voilà maintenant trois semaines que le groupe État islamique a quitté la totalité des quartiers orientaux de Mossoul, chassé par les forces gouvernementales. La bataille pour la reconquête de la deuxième ville irakienne marque une pause en ce début du mois de février. 

Avec le groupe Etat islamique, je n'avais par le droit de sortir seule et je devais être couverte de la tête aux pieds

Fatima, une habitante de Mossoul

à franceinfo

Des drones piégés

Dans les quartiers libérés de la présence des jihadistes, les routes défoncées sont embouteillées. Les ponts effondrés témoignent de la violence des récents bombardements. Des enfants fouillent dans les poubelles proches des bidonvilles.

Par endroit, l'odeur est pestilentielle. "Ça sent mauvais car il y a des cadavres de combattants de Daech partout", explique Ahmed. Ce chauffeur de taxi pointe du doigt trois cadavres devant lui. "Ils ont été tués lors d'une frappe aérienne", précise-t-il. 

L'offensive sur les quartiers ouest se prépare

Près de la ligne de front, les habitants s'avèrent bien moins nombreux. L'assaut de l'armée irakienne sur la partie occidentale de Mossoul se prépare. Dans le quartier Al-Arabi, sur la rive est du Tigre, une explosion retentissante vient rappeler que le secteur est régulièrement survolé par des drones piégés. "Les jihadistes s'en servent pour larguer des explosifs", explique Fadel, un milicien.

Pris de panique au moment de l'explosion, les conducteurs des voitures arrêtées à un barrage démarrent en trombe, tandis que des soldats tentent d'abattre le drone. Il y a quelques jours, ces engins faisaient trois blessés dans les quartiers libérés, nous confie Fadel : "C'est une arme redoutable".

Reportage d'Omar Ouahmane dans les quartiers est de Mossoul libérés des jihadistes

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