Quatre femmes radicalisées et leurs enfants renvoyés vers la France : "Elles demandent à faire face à leur responsabilité pénale", assure leur avocate
Ces Françaises font l'objet d'un mandat d'arrêt international et vont être expulsées par la Turquie.
La Turquie a annoncé lundi 11 novembre qu’elle allait prochainement renvoyer vers la France 11 Français dans le cadre d'une campagne d'expulsion de combattants étrangers du groupe État islamique. Selon les informations de franceinfo, il s'agit en fait de quatre femmes radicalisées. Les sept autres sont leurs enfants.
"Voilà des mois et des années qu'elles demandent à être rapatriées, a réagi sur franceinfo Marie Dosé, avocate de trois de ces femmes. Elles demandent à faire face à leur responsabilité pénale. Elles ont risqué leur vie et la vie de leurs enfants pour pouvoir rejoindre la Turquie et être expulsées vers la France."
Des femmes échappées du camp kurde d'Aïn Issa
Ces quatre Françaises sont bien connues du renseignement français. Radicalisées, considérées comme dangereuses par le ministère de l'Intérieur, elles font l'objet de mandats d'arrêts internationaux et sont toutes visées par des informations judiciaires en France pour "association de malfaiteurs terroristes". Elles avaient, pour certaines, quitté la France et rejoint la Syrie dès les premiers mois de la constitution du groupe État islamique pour accompagner, rejoindre et épouser des jihadistes français. Leurs enfants sont nés en Syrie. Parmi elles figure Amandine Le Coz, originaire de Domont dans le Val-d'Oise. Elle est partie dès 2014 en Syrie et avait épousé deux jihadistes. Il y a également Sarah Ali Mehenni, originaire de l'Aude, partie à l'âge de 17 ans rejoindre les rangs de Daech.
A la mi-octobre, ces femmes s'étaient exfiltrées avec plus de 800 autres jihadistes du camp kurde d’Aïn Issa, au nord de Raqqa, à l'occasion d'un bombardement des forces turques.
Depuis 2015, plus de 250 Français (hommes, femmes, enfants liés à Daech) ont déjà été expulsés de la sorte vers la France en collaboration avec la Turquie. Ces retours se font aux termes du "protocole Cazeneuve" : l'accord à ce sujet négocié en 2014 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Bernard Cazeneuve.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.