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Bercy a saisi la justice au sujet des activités du cimentier français Lafarge en Syrie

Bercy a porté plainte en raison de possibles infractions commises par le groupe cimentier Lafarge en faisant fonctionner une usine en Syrie, malgré des interdictions européennes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un camion de la cimenterie Lafarge sort d'une usine parisienne, le 22 février 2016. (JACKY NAEGELEN / REUTERS)

Le ministère de l'Économie a saisi la justice à l'automne dernier sur de possibles infractions commises par le cimentier français Lafarge en faisant fonctionner une usine en Syrie, malgré des interdictions européennes. 

Bercy a confirmé à l'AFP, jeudi 19 janvier, le dépôt d'une plainte, sans autre précision. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur la base de cette plainte en octobre, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Une plainte déposée par une ONG en novembre pour "financement du terrorisme" en Syrie

Le fonctionnement de la cimenterie de Jalabiya, dans le nord de la Syrie, sous la responsabilité d'une filiale locale de Lafarge, a déjà fait polémique quand le journal Le Monde (article réservé aux abonnés) avait révélé en juin de possibles arrangements avec l'organisation État islamique (EI).

De son côté, l'ONG Sherpa, qui défend les victimes de "crimes économiques", avait déposé une plainte avec constitution de partie civile en novembre. Elle dénonçait notamment des faits de financement du terrorisme et visait plus spécifiquement les possibles arrangements de Lafarge avec l'EI pour faire fonctionner l'usine en 2013 et 2014, jusqu'à ce que l'organisation jihadiste en prenne le contrôle en septembre 2014. Cette plainte visait à obtenir l'ouverture d'une information judiciaire confiée à des juges d'instruction, ce qui n'est pas encore le cas à l'heure actuelle. 

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