Offensive jihadiste en Irak : Obama autorise des "frappes ciblées"
Le président américain entend ainsi "éviter un éventuel acte de génocide". Depuis juin, les extrémistes de l'Etat islamique contrôlent de plus en plus de villes dans le pays et persécutent les chrétiens d'Irak.
"Les Etats-Unis ne peuvent détourner le regard." Le président américain Barack Obama a autorisé, vendredi 8 août, "des frappes ciblées" en Irak pour "éviter un éventuel acte de génocide" perpétré par les jihadistes de l'Etat islamique, dont l'offensive progresse depuis le mois de juin. En revanche, les Etats-Unis n'enverront aucune troupe au sol, "parce qu'il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise" que connaît le pays, estime Obama.
Le président des Etats-Unis a également annoncé qu'il avait autorisé des parachutages humanitaires, pour venir en aide aux minorités menacées. Selon un responsable américain, des premiers largages d'eau et de nourriture ont été effectués jeudi soir.
Les Nations unies "scandalisées"
Sur place, dans le nord de l'Irak, des dizaines de milliers de chrétiens et de Yazidis ont été poussés à fuir face à l'avancée des extrémistes sunnites. Les Yazidis, une communauté kurdophone pré-islamique considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable", se sont retrouvés piégés, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.
Signe de la vaste mobilisation internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "scandalisé" par l'avancée des jihadistes, lors d'une réunion convoquée en urgence jeudi soir à New York (Etats-Unis). Les quinze pays membres ont apporté leur soutien à Bagdad dans sa lutte contre l'Etat islamique et invité "la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".
Dans ce contexte, la France s'est dite prête à "apporter un soutien" aux forces engagées en Irak dans le combat contre l'Etat islamique. C'est ce qu'a indiqué François Hollande jeudi, lors d'un entretien téléphonique avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.
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