Nucléaire : Washington et Paris mettent la pression sur le nouveau président iranien
Si l'Iran "continue de faire tourner plus de centrifugeuses sophistiquées" et d'accélérer son programme d'enrichissement, il se rapprochera dangereusement du moment où il aura la capacité de fabriquer une bombe nucléaire, a souligné le secrétaire d'Etat.
Les Etats-Unis et la France ont averti Téhéran, vendredi 25 juin, que le temps pressait pour sauver l'accord sur son programme nucléaire et qu'il devait prendre des décisions "difficiles" sans plus tarder. Une semaine après l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de l'Iran, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite à Paris, a affirmé qu'il serait "très difficile" pour les Etats-Unis de retourner dans l'accord si les négociations devaient s'éterniser.
Si l'Iran "continue de faire tourner plus de centrifugeuses sophistiquées" et d'accélérer son programme d'enrichissement, il se rapprochera dangereusement du moment où il aura la capacité de fabriquer une bombe nucléaire, a souligné le secrétaire d'Etat.
La France, cosignataire de l'accord avec l'Allemagne, le Royaume-uni, la Russie et la Chine, a aussi exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d'un sauvetage de l'accord. "Nous attendons des autorités iraniennes qu'elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse commune.
"On arrive au terme du processus. On arrive dans la phase dure" qui "supposera des décisions courageuses et fortes", a-t-il martelé, tout en faisant part d'un "optimisme modéré mais d'un optimisme quand même". "Ce sont les parties adverses qui doivent prendre leur décision", a répondu le porte-parole de la diplomatie iranienne, vendredi soir.
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